La colonne de la place de la Bastille.
Aujourd'hui, sur l'emplacement de la Bastille, s'étend une large place, animée, vivante, d'où la vue peut atteindre au loin, dans tous les sens, et sur le milieu de laquelle s'élève la colonne de Juillet, l'un des plus beaux monuments de la capitale.
La colonne repose sur un massif circulaire entouré d'une grille. Une porte pratiquée dans ce massif conduit à des caveaux souterrains où sont placés les cercueils des combattants de juillet 1830 et de février 1848. Au-dessus du massif est un soubassement carré, orné de vingt-quatre médaillons de bronze. Il supporte le piédestal en marbre blanc sur lequel s'élève la colonne. Sur la face occidentale du piédestal est un lion de bronze, bas-relief de Barye, sur la face opposée les armes de la ville; sur les deux autres faces, le millésime de 1830 et les dates des 26, 28 et 29 juillet;
A chacun des quatre angles est un coq de bronze, également modelé par Barye, et supportant une guirlande qui retombe en festons et entoure le piédestal. La colonne porte en lettres d'or les noms des six cent quinze combattants de juillet dont elle couvre les restes. Son chapiteau, d'une forme très-évasée, supporte une lanterne à laquelle on parvient par un escalier intérieur, et que domine une statue du génie de la liberté, en bronze doré, fondue d'après le modèle de M. Dumont. Le génie tient d'une main des fragments de chaînes brisées, de l'autre le flambeau civilisateur. L'ensemble du monument (47 mètres) dépasse de 4 mètres la hauteur de la colonne Vendôme.
La semaine des enfants, 29 juin 1854.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire