Moulins.
L'origine de Moulins est incertaine. C'est une des villes où l'on a cru retrouver la Gergovia des Boïens. Mais il paraît seulement établi qu'il y eut dans ce voisinage, au temps de Jules César, un pont qui servit à l'armée romaine pour le passage de l'Allier.
On raconte aussi que dans le dixième siècle, un seigneur de Bourbon, s'étant épris d'une belle meunière, dont la demeure était en ce lieu, y bâtit un château, qui depuis devint le centre d'un village, puis d'une ville. Aymar de Bourbon y possédait en effet, en 923, un château auquel, dans son testament, il donne le nom de palais des Moulins.
Quoiqu'il en soit, Moulins existait déjà comme ville au onzième siècle. Elle était fortifiée et devait être assez considérable, puisque, en 1269, on y fonda un hôpital pour cent pauvres. Mais ce n'est qu'au quatorzième siècle qu'elle commence à acquérir assez d'importance pour devenir, dans la suite, la résidence des ducs de Bourbon et la principale ville du Bourbonnais. Néanmoins cette ville resta longtemps encore enserrée dans ses murailles, et tous ses accroissements eurent lieu dans ses faubourgs. Depuis les fortifications de Moulins tombèrent, comme celles des autres villes de l'intérieur, et firent place à d'agréables promenades. Aujourd'hui, embellie et agrandie, la ville de Moulins est généralement percée de rues droites et bien entretenues. Cependant, la plupart des maisons, construites en brique, ont un aspect quelque peu sombre et triste.
Elle est située dans une plaine, sur la rive droite de l'Allier; un beau pont en pierre, construit de 1753 à 1763 par l'ingénieur Régemortes, la relie à un vaste faubourg qui se trouve sur la rive gauche. Outre l'ancien palais des Bourbon, dont la tour encore debout, domine la ville, Moulins possède plusieurs édifices dignes de remarque, entre autres l'église Notre-Dame, et celle de Saint-Pierre et de Saint-Nicolas.
L'église Notre-Dame, bâtie en 1386, est une belle église gothique inachevée. Le château de Moulins, situé autrefois à l'extrémité septentrionale de l'ancienne ville, se trouve à présent à peu près au centre de la ville agrandie. Dans sa forme irrégulière, il offrait un vaste ensemble et quelques belles parties. Du temps de François 1er, il passait encore pour un des édifices considérables du royaume. Il avait été construit à diverses reprises, dans les quatorzième et quinzième siècles. Le corps de logis qui existe encore, et qui sert de caserne à la gendarmerie, fut l'oeuvre de Catherine de Médicis. Sa grosse tour, encore debout, est attribuée au fondateur même du Château des Moulins.
Une autre tour, carrée aussi, que l'on voit sur une des places de la ville, ne remonte qu'au seizième siècle; elle est terminée par un clocher à horloge où les heures sont frappées par les quatre statues colossales d'un homme, d'une femme et de deux enfants, garçon et fille.
C'est à Moulins que fut conclu, en 1548, le mariage d'Antoine de Bourbon, roi de Navarre, avec Jeanne d'Albret.
En 1506, Catherine de Médicis y convoqua, dans l'espoir de maintenir la paix entre les protestants et les calvinistes, la fameuse assemblée dite de Moulins, qui fut suivie de la guerre de la Ligue. En 1595, Henri IV, y fit son entrée et fut accueilli avec enthousiasme.
Cette ville ne parut pas avoir eu beaucoup à souffrir des guerres civiles; mais elle a été souvent dévastée par l'incendie et les maladies contagieuses. Ce fut un incendie qui, en 1755, y ruina le magnifique château des Bourbons. De 1440 à 1656, elle subit six fois la peste: celle de 1547 fit de tels ravages qu'on fut sur le point de transporter les tribunaux à Souvigny.
Le magasin pittoresque, août 1851.
On raconte aussi que dans le dixième siècle, un seigneur de Bourbon, s'étant épris d'une belle meunière, dont la demeure était en ce lieu, y bâtit un château, qui depuis devint le centre d'un village, puis d'une ville. Aymar de Bourbon y possédait en effet, en 923, un château auquel, dans son testament, il donne le nom de palais des Moulins.
Quoiqu'il en soit, Moulins existait déjà comme ville au onzième siècle. Elle était fortifiée et devait être assez considérable, puisque, en 1269, on y fonda un hôpital pour cent pauvres. Mais ce n'est qu'au quatorzième siècle qu'elle commence à acquérir assez d'importance pour devenir, dans la suite, la résidence des ducs de Bourbon et la principale ville du Bourbonnais. Néanmoins cette ville resta longtemps encore enserrée dans ses murailles, et tous ses accroissements eurent lieu dans ses faubourgs. Depuis les fortifications de Moulins tombèrent, comme celles des autres villes de l'intérieur, et firent place à d'agréables promenades. Aujourd'hui, embellie et agrandie, la ville de Moulins est généralement percée de rues droites et bien entretenues. Cependant, la plupart des maisons, construites en brique, ont un aspect quelque peu sombre et triste.
Elle est située dans une plaine, sur la rive droite de l'Allier; un beau pont en pierre, construit de 1753 à 1763 par l'ingénieur Régemortes, la relie à un vaste faubourg qui se trouve sur la rive gauche. Outre l'ancien palais des Bourbon, dont la tour encore debout, domine la ville, Moulins possède plusieurs édifices dignes de remarque, entre autres l'église Notre-Dame, et celle de Saint-Pierre et de Saint-Nicolas.
L'église Notre-Dame, bâtie en 1386, est une belle église gothique inachevée. Le château de Moulins, situé autrefois à l'extrémité septentrionale de l'ancienne ville, se trouve à présent à peu près au centre de la ville agrandie. Dans sa forme irrégulière, il offrait un vaste ensemble et quelques belles parties. Du temps de François 1er, il passait encore pour un des édifices considérables du royaume. Il avait été construit à diverses reprises, dans les quatorzième et quinzième siècles. Le corps de logis qui existe encore, et qui sert de caserne à la gendarmerie, fut l'oeuvre de Catherine de Médicis. Sa grosse tour, encore debout, est attribuée au fondateur même du Château des Moulins.
Une autre tour, carrée aussi, que l'on voit sur une des places de la ville, ne remonte qu'au seizième siècle; elle est terminée par un clocher à horloge où les heures sont frappées par les quatre statues colossales d'un homme, d'une femme et de deux enfants, garçon et fille.
C'est à Moulins que fut conclu, en 1548, le mariage d'Antoine de Bourbon, roi de Navarre, avec Jeanne d'Albret.
En 1506, Catherine de Médicis y convoqua, dans l'espoir de maintenir la paix entre les protestants et les calvinistes, la fameuse assemblée dite de Moulins, qui fut suivie de la guerre de la Ligue. En 1595, Henri IV, y fit son entrée et fut accueilli avec enthousiasme.
Cette ville ne parut pas avoir eu beaucoup à souffrir des guerres civiles; mais elle a été souvent dévastée par l'incendie et les maladies contagieuses. Ce fut un incendie qui, en 1755, y ruina le magnifique château des Bourbons. De 1440 à 1656, elle subit six fois la peste: celle de 1547 fit de tels ravages qu'on fut sur le point de transporter les tribunaux à Souvigny.
Le magasin pittoresque, août 1851.
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