Jeu de volant japonais.
On peut croire que le jeu de volant a été importé d'Europe en Orient; dans l'ouvrage de Jacques Stella: les Jeux et plaisirs de l'enfance (1657) , le volant, sorte de bouchon muni d'une tige terminée par deux plumes, et la raquette en forme de petit battoir, qu'on y voit représentés et qui étaient en usage en France à cette époque, ont beaucoup d'analogie avec ceux que nous publions d'après la collection de M. Ed. Renart.
Dans le jeu japonais, le volant est formé par une longue tige mince de bambou, dont la base est fixée dans une sorte de gaine dure, assez lourde, grosse comme une noisette, et à l'extrémité de laquelle sont liées quatre ou cinq plumes de différentes couleurs; une petite fleur artificielle occupe le centre.
Quant à la raquette, elle a la forme d'un battoir; elle est communément en bois de cèdre uni, et son peu d'épaisseur la rend très-légère.
L'art ingénieux des japonais se plaît à enrichir et à orner ces petits instruments de figures peintes sur étoffes et habillées, pour ainsi dire, avec des morceaux d'étoffes de soie superposées; les fleurs sont peintes sur le bois et gouachées un peu en relief, comme dans presque toutes les peintures sur bois que font les Japonais.
Le manque d'élasticité et le peu de largeur de cette raquette rendent son emploi assez difficile, et il faut avoir une grande adresse et une certaine habitude de ce jeu pour pouvoir recevoir et renvoyer convenablement le petit volant.
Le magasin pittoresque, novembre 1876.
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