Verre à boire le coup de l'étrier.
Dès le temps d'Homère, il était d'usage, à l'arrivée et au départ d'un ami ou d'un hôte, de répandre, en l'honneur des dieux, du vin dans la maison, et de lui présenter à boire en prononçant une formule consacrée.
Cette coutume s'est transmise d'âge en âge, et on la retrouve encore dans diverses contrées, surtout chez les populations rurales.
Le langage imagé du moyen âge avait donné des noms aux différentes boissons que l'on prenait dans certaines circonstances particulières et avec une sorte d'apprêt: à la cour et chez les grands, il y avait le vin du coucher; on buvait dans les repas le coup du milieu (cette coutume existe encore en Champagne) et c'est ainsi, sans doute, que le vin pris au départ, à une époque où l'on ne voyageait guère qu'à cheval, a été nomme le coup de l'étrier.
Le curieux verre, en forme de botte à l'écuyère, que représente notre gravure, était destiné à ce dernier usage.
Il nous paraît dater du commencement du dix-septième siècle, et il a du être fabriqué en Allemagne, où l'on a conservé pendant longtemps la coutume de faire des gobelets de cette forme; nous n'en connaissons pas d'autre exemplaire en verre, mais il n'est pas rare d'en trouver en faïence, provenant surtout des fabriques de Baireuth, en Bavière; ils sont assez richement décorés.
Le magasin pittoresque, septembre 1876.
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