La flore de la place Vendôme.
Ch.-L. Lhéritier était un savant botaniste; une fortune considérable lui avait permis de rassembler une riche bibliothèque composée uniquement de livres relatifs à la science dont il s'occupait sans relâche.
Des revers inattendus le firent tomber dans la pauvreté. Pour gagner un mince traitement, il lui fallut se soumettre aux occupations les plus fastidieuses. Un grand botaniste comme lui a essayé de faire comprendre le supplice qui commença pour son digne confrère, et l'heureuse distraction qu'il y sut apporter:
"Il ne parcourra plus les rivages de la Seine, ni la forêt de Montmorency, ni les bois de Meudon, dit auguste de Saint-Hilaire, qui nous a transmis ce fait curieux dans un opuscule oublié (1); plusieurs fois le jour, il traverse la place Vendôme, mais son œil exercé y découvre de nombreux cryptogames, et il consacre le peu de loisir qu'on lui laisse à composer la Flore de la place Vendôme."
Ch.-L. Lhéritier ne mourut qu'en l'année 1800; il ne serait donc pas impossible de retrouver sa Flore de la place Vendôme, et peut-être ne serai-il pas sans intérêt pour la science de constater les changement survenus dans la végétation quasi microscopique qui s'attache encore à la surface de quelques pavés de Paris.
Ch.-L. Lhéritier ne mourut qu'en l'année 1800; il ne serait donc pas impossible de retrouver sa Flore de la place Vendôme, et peut-être ne serai-il pas sans intérêt pour la science de constater les changement survenus dans la végétation quasi microscopique qui s'attache encore à la surface de quelques pavés de Paris.
(1) Voy. Réponse aux reproches que les gens du monde font à l'étude de la botanique. Orléans, 1811, in-8. L'éminent voyageur dit tenir cette anecdote de M. de Barante, alors préfet de la Vendée.
Le magasin pittoresque, juillet 1876.
Le magasin pittoresque, juillet 1876.
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