Ce que gagnait un maître d'école de province
il y a moins de cent ans.
il y a moins de cent ans.
Le recteur de l'académie de Nancy a fait dernièrement une humble mais précieuse découverte. Elle consiste dans un manuscrit inédit d'un pauvre maître d'école nommé François Collin.
Ce digne homme, que l'on avait chargé de l'enseignement primaire dans un village appelé Koeur-la-Petite, expose à l'autorité l'état chétif de la profession de maître d'école; bien chétif, en effet, et la touchante résignation dont fait preuve l'humble requérant ne peut laisser supposer un instant qu'il altérait la vérité. Au moment où il écrit, François Collin est chargé de famille, et il va toucher à la cinquantième année de son âge.
Au triste métier qu'il fait il a mangé la moitié de son petit patrimoine. C'est qu'en ce temps un maître d'école, dans les campagnes, gagnait 70 livres 10 sous dans les mauvaises années, et que ce traitement pouvait s'élever au plus à 150 livres dans les circonstances où toute chose marchait à souhait.
Magasin pittoresque, 1870.
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