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dimanche 7 décembre 2014

Truc électrique pour bagages.

Truc électrique pour bagages.

Pour transporter les bagages et valises dans les gares, la Pensylvania Railroad C° a récemment mis en service des trucs électriques, notamment à Philadelphie.
Le système qui a été trouvé le plus avantageux est le suivant. L'apparence du véhicule est celle de ceux que l'on pousse à la main et que l'on voit dans toutes les gares. La force nécessaire est fournie par une batterie d'accumulateurs contenue dans une boite placée sous la plate-forme au milieu du châssis. Cette batterie comprend 14 éléments d'une capacité de 136 ampères-heures.
Chaque essieu est mû par un moteur série à 4 pôles Westinghouse qui marche sous 20 volts. On emploie une double réduction d'engrenages entre les moteurs et les essieux et chaque moteur est monté avec un interrupteur manœuvré par les brancards.
Ces interrupteurs sont des éléments de sécurité indispensables, car l'appareil ne peut se mettre en route tant que les brancards ne sont pas abaissés et en cas d'arrêt forcé dans un encombrement, il suffit de relever les brancards pour stopper immédiatement.
La vitesse obtenue a été de 4 à 6 miles à l'heure et avec la plateforme chargée, ce qui est plus que suffisant.


Le courant des moteurs est commandé par deux disjoncteurs unipolaires: l'un à maxima, l'autre à minima qui sont renfermés dans une boite devant la batterie.
Une sorte de commutateur rotatif permet de mettre le truc à grande ou à petite vitesse au moyen d'un anneau que tient le conducteur. Aussitôt que cet anneau est relâché, un ressort déclenche le commutateur qui se met dans la position ouverte.
Un changeur de pôle, manœuvré par un levier sur l'avant, permet d'obtenir soit la marche avant, soit la marche arrière. Une longue tringle permet d'actionner un timbre avertisseur.
Ce véhicule a été employé avec succès pendant 6 mois et permet de transporter une quantité énorme de bagages avec une grande facilité sans nécessiter un personnel trop nombreux.

                                                                                                               E. Weiss.

La Nature, deuxième semestre 1907.

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