Le château de Chenonceaux.
A deux lieues et demie d'Amboise, se trouve dans une position délicieuse, un château bâti sur le Cher, que viennent fréquemment visiter les voyageurs attirés par le caractère remarquable des bâtimens, la beauté de son site et les souvenirs qu'il rappelle.
Ce château fut commencé par Bohier. Il lui coûta beaucoup de temps et d'argent, si l'on en juge par la devise que l'on lit en plusieurs endroits dans les ornemens et les rinceaux. S'il vient à point, il m'en soverra (souviendra). Bohier n'éleva que le principal corps de logis qui est à la droite du lecteur.
Cette belle propriété passa dans les mains du connétable de Montmorency, puis dans celles de François 1er, qui en fit cadeau à la belle Diane de Poitiers. Catherine de Médicis échangea avec Diane le château de Chaumont contre celui de Chenonceaux; elle l'entoura d'un parc magnifique et fit de grands changemens aux batimens.
Un pont jeté sur le Cher, sous Diane de Poitiers, conduisait au château; Catherine y fit construire une galerie ornée de quatre tourelles à arcades. La veuve de Henri III, hérita de ce domaine de Catherine et vint y pleurer son royal époux. Sur la cheminée de la chambre qu'elle habitait et dont les murs étaient tendus d'un drap noir semé de larmes, on lit encore cette inscription: Sœvi monumenta doloris.
Quand Henri IV maria César de Vendôme, l'aîné des enfants de Gabrielle d'Estrées, avec mademoiselle de Mercoeur, il vint à Chenonceaux apprendre cette nouvelle à la veuve de Henri III, qui laissa après sa mort ce domaine aux jeunes époux.
Des Vendôme, Chenonceaux a passé aux Condé, et en 1733, est devenu la propriété d'un littérateur distingué par son érudition, Dupin, dont la femme a été célèbre par ses grâces et son esprit. Mme Dupin réunissait dans son salon les personnages les plus célèbres et les femmes les plus aimables; Fontenelle, Buffon, Montesquieu, lord Bolingbrocke, Voltaire, etc. J.J. Rousseau composa plusieurs petites pièces pour le théâtre de Chenonceaux; c'est là que fut joué pour la première fois le Destin du Village.
Chenonceaux appartient aujourd'hui à Mme de Villeneuve, petite nièce de Mme Dupin.
Magasin universel, mars 1835.
Quand Henri IV maria César de Vendôme, l'aîné des enfants de Gabrielle d'Estrées, avec mademoiselle de Mercoeur, il vint à Chenonceaux apprendre cette nouvelle à la veuve de Henri III, qui laissa après sa mort ce domaine aux jeunes époux.
Des Vendôme, Chenonceaux a passé aux Condé, et en 1733, est devenu la propriété d'un littérateur distingué par son érudition, Dupin, dont la femme a été célèbre par ses grâces et son esprit. Mme Dupin réunissait dans son salon les personnages les plus célèbres et les femmes les plus aimables; Fontenelle, Buffon, Montesquieu, lord Bolingbrocke, Voltaire, etc. J.J. Rousseau composa plusieurs petites pièces pour le théâtre de Chenonceaux; c'est là que fut joué pour la première fois le Destin du Village.
Chenonceaux appartient aujourd'hui à Mme de Villeneuve, petite nièce de Mme Dupin.
Magasin universel, mars 1835.
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