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lundi 24 février 2014

Amélioration des hôpitaux.


Amélioration des hôpitaux.

Les hôpitaux, dont l'entretien coûte si cher, inspirent une véritable terreur à beaucoup de pauvres gens; il y a, contre l'hôpital, un préjugé dans les classes mêmes auxquelles il est destiné; par contre, on a constaté que beaucoup de personnes aisées, qui pourraient se faire traiter chez eux, vont à l'hôpital recevoir des soins gratuits.
L'hôpital anglais n'excite pas la même répugnance, parce que rien n'y est épargné pour atténuer l'impression pénible du malade; l'air et la lumière y circulent à flots; des fleurs égayent toutes les salles; des infirmières vêtues presque avec élégance, et d'une parfaite correction, s'adressent au plus humble travailleur comme s'il était un gentleman.
Cet exemple a beaucoup frappé les Français qui connaissent Londres. Des particuliers ont fondé à Paris une école modèle de gardes-malades qui aura bientôt la consécration officielle. On y admet des jeunes filles d'au moins dix-huit ans, qui paient pendant deux ans une pension de 800 francs, et qui obtiennent ensuite, une fois leur préparation achevée et leurs services utilisables, 1.200 francs de traitement, avec un mois de vacances et quatre jours de repos mensuel. Elles reçoivent l'enseignement convenable à leur profession, en médecine générale, hygiène, anatomie, petite chirurgie, gynécologie, et suivent même des cours de morale et de philosophie. Elles vivent dans un milieu intelligent et rigoureusement respectable.
Un temps viendra où ce sera presque un agrément de tomber malade, tant l'on sera bien soigné.

Nos loisirs, n°16, 19 avril 1908.

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