Le moniteur automatique.
On fait tout aujourd'hui, pour rendre l'étude plus attrayante pour les enfants, et les jouets pédagogiques abondent; en voici un nouveau, qui est encore peu connu. Il est formé d'un pupitre qui porte 72 broches en cuivre disposées régulièrement. Des cartons perforés se placent sur cette tablette, en laissant saillir les broches. Chacun d'eux est divisé en deux tableaux comportant 36 cases; sur le premier sont des questions d'arithmétique, de géographie, etc. Les réponses sont dans les cases du second, mais dans l'ordre le plus brouillé. Le maître pose la question et touche en même temps la broche avec un poinçon relié à un conducteur flexible.
L'élève, muni d'un poinçon de même sorte, cherche la réponse, dans le second tableau, et quand il croit l'avoir trouvée, il touche la broche correspondante; s'il ne s'est pas trompé, une sonnerie se fait entendre, au cas contraire, il a le chagrin de laisser l'instrument muet.
Ces tableaux sont très multipliés et se changent à volonté; on peut d'ailleurs en imaginer et en établir soi-même un nombre illimité. S'agit-il de l'alphabet? "Montrez-moi la lettre P" dit le maître; et la sonnerie la grave dans la mémoire du néophyte.
A l'utile, on joint l'agréable. Des tableaux disent la bonne aventure, et donnent lieu aux quiproquos les plus extraordinaires, etc.
C'est la récréation après l'étude. Le moniteur automatique est un instrument complet.
La Petite revue, premier semestre 1889.
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