L'Esplanade des Invalides.
C'est sur l'Esplanade des Invalides que sont établies les expositions de nos colonies. L'ensemble se compose d'un palais central où seront installés les pays n'ayant de pavillon spécial.
La Cochinchine, l'Annam, le Tonkin, Madagascar, la Guadeloupe, les Indes, le Sénégal et la Guyane auront des pavillons particuliers disséminés dans les jardins. L'Algérie et la Tunisie ont chacun un palais, considérable, et de construction gracieuse et originale.
Le pavillon du Cambodge et de la Cochinchine couvrira un espace de 50 mètres sur 40. A l'exception des remplissages en maçonnerie, il vient tout entier de la Cochinchine. Il est construit en bois de Teck et couvert en tuiles de couleur du pays.
Une véritable armée d'indigènes arrivera, dès que les fondations seront terminées, pour mettre en place toute la charpente, achever les sculptures, poser les porcelaines et faïences et appliquer la peinture. Un certain nombre de ces indigènes seront chargés pendant la durée de l'Exposition de vendre des produits du pays. Ces produits consistent principalement en: étoffes de soie, papiers, joncs, cocons, écorces tinctoriales, bois sculptés, boîtes ou objets en laque, tapis, nattes armes, etc.
Ne quittons pas l'Esplanade, sans dire quelque mots du Palais de l'Hygiène; c'est une grande construction surmontée de trois coupoles de 20 mètres de haut, à laquelle fait suite une galerie de 30 mètres de long. La partie couverte par les coupoles forme un immense vestibule, orné de plantes exotiques, de tentures, de vases de Sèvres. Les galeries renfermeront les différents objets concernant l'hygiène de l'habitation; tous les systèmes si nombreux d'appareils sanitaires s'y trouveront réunis et fonctionneront devant les visiteurs.
A côté de ce palais de l'hygiène de l'habitation s'élèveront les pavillons de l'Assistance publique, le pavillon des eaux minérales et thermales et le pavillon Geneste et Herscher;
Les quatre groupes de l'exposition de l'hygiène constitueront une des parties les plus intéressantes de l'Esplanade des Invalides.
La Petite Revue, premier semestre 1889.
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