La Manufacture des Gobelins à l'Exposition de 1889.
La Manufacture des Gobelins exposera ses produits dans la grande rotonde qui marque, au centre du jardin de l'Exposition, l'entrée des galeries industrielles françaises, face au pont d'Iéna et à égale distance des expositions d'art, dont les pavillons occuperont les deux côtés du jardin.
Cette grande rotonde sera, d'ailleurs, spécialement affectée aux expositions de nos manufactures d'Etat: Sèvres, les Gobelin, Beauvais et la Mosaïque.
La Manufacture des Gobelins sera représentée par trente-trois tapisseries de haute lisse et six panneaux en tapis veloutés, dits "tapis de Savonnerie".
La plus grande attraction que la Manufacture ait jamais produite en aucune exposition sera la série des dix-sept tentures composées par M. P. V. Galland, et destinés à la décoration du Salon d'Apollon, au Palais de l'Elysée: c'est une suite de figures allégoriques, "les Muses", "les Poèmes" et un admirable "Pégase" comme panneau central.
La seconde série sera celle des huit "verdures", destinées à la décoration de l'escalier d'honneur du Sénat, et dont la composition a été confiée à plusieurs maîtres, tels que MM. Desgoffes, de Curzon, Bellel, Colin, Rapin et Maloisol.
La Manufacture prépare enfin, pour la chambre de Mazarin, à la Bibliothèque Nationale, cinq panneaux d'après F. Ehrmann: ce sont des allégories consacrées à la symbolisation de l'"Imprimé" et du "Manuscrit", des "Lettres, Sciences et Arts dans l'antiquité".
Ces trois séries seront complétées par un certain nombre de pièces isolées de MM. Galland, Mazerolles, J. Lefebvre et M. Bourgeois, et par plusieurs panneaux d'après Chardin.
Les pièces dites "de Savonnerie" empruntent leur nom à celui de la Manufacture d'Etat où ce genre de produits a été pour la première fois fabriqué.
La Petite Revue, premier semestre 1889.
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