Chemin de fer atmosphérique.
On a construit, il y a quelques années à New-York (Etats-Unis), un petit chemin de fer à pression atmosphérique, menant de Warren-Steet à l'extrémité la moins élevée de la cité, près de la rivière du Nord.
Le tunnel, de forme cylindrique, porte à sa partie inférieure deux rails sur lesquels se meut un véhicule ou wagon qui a presque le même diamètre que le tunnel à l'intérieur duquel il circule. Ce wagon est mis en mouvement, non, par la vapeur, mais par la seule pression de l'air.
On doute encore que ce système de locomotion, qui a été aussi essayé à Londres, puisse être appliqué à de grandes lignes.
A Paris, l'administration des lignes télégraphiques a fait l'essai d'une communication, à l'aide de l'air comprimé, entre les deux stations du Grand-Hotel et de la place de la Bourse. Un tube de 1.100 mètres de longueur et de 0,65 m de diamètre relie, à chacune de ses extrémités, deux chambres qui servent à introduire dans le tube ou à en extraire un piston porteur de dépêches. Ce piston, de forme cylindrique, n'est autre chose qu'une boite fermée par un bout, et munie de l'autre d'un couvercle mobile: c'est à l'intérieur que les dépêches, mises sous enveloppe, sont placées. La compression de l'air, qui met en mouvement ce piston chariot, s'opère à l'aide de la pression de l'eau des réservoirs de la Ville. Le piston, chassé dans le tube par la force de l'air comprimé, arrive à destination en 90 secondes, ce qui donne la vitesse moyenne de 12 mètres par seconde. Le Pneumatic Dispatch de Londres a pour agents l'air comprimé qui pousse en avant, et aussi la raréfaction de l'air qui détermine le retour.
Magasin Pittoresque, 1879.
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