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dimanche 27 octobre 2013

Mariage sous la potence.


Mariage sous la potence.

Non seulement la coutume existait en France au moyen âge, , mais aussi en plein XVIIIe siècle. 
En Provence, les séducteurs étaient condamnés à être pendus, à moins qu'ils n'épousassent la fille séduite. On les livrait au bourreau; nul besoin de dire, qu'au pied de la potence, le patient se déclarait pour le mariage. Un prêtre, revêtu de son étole, attendait et réclamait alors le coupable au bourreau. Il procédait immédiatement à l'union, à la paroisse voisine. 
On rencontre très fréquemment de ces arrêts rendus au XVIIIe siècle, par le Parlement de Provence.
Cette coutume n'est pas isolée; c'est ainsi qu'elle existait dans la grande confédération berbère de l'Extrême Sud Tunisien; ces mêmes Ouerghemma, que Barth qualifiait de "tribu dangereuses de Bédouins sauvages". 
Au printemps de 1889, une patrouille de cavaliers du bureau arabe de Métameur, aujourd'hui cercle militaire de Medenine, tombe dans un douar de dissidents beaucoup plus nombreux qu'eux-mêmes.
Un combat acharné a lieu, au cours duquel un de nos agents tombe frappé d'une balle et abandonné sur le terrain. Il est pris par les dissidents, qui vont l'égorger, quand une jeune fille du douar accourt et le couvre de son voile. Le combat s'arrête, et aussitôt la question se pose de savoir si la grâce demandée sera accordée, ou si les deux fiancés seront mis à mort ensemble; car tel est le droit coutumier de la tribu. 
La question est tranchée dans le sens le plus humain, et les dissidents eux-mêmes apportent aux tentes fidèles le cavalier blessé que suit  sa nouvelle fiancée.

L' Intermédiaire des Chercheurs et des Curieux, 10 juillet 1903.

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