Porteuses d'eau à Venise.
Ce chapeau, en feutre noir, est orné de rubans et de plume à la mode tyrolienne. La manche de chemise est en grosse toile blanche. Le fichu et le tablier, soit unis, soit à dessins, sont de couleurs vives, rouges, bleues ou jaunes. La robe, très-courte de taille, est en drap noir. Les bas sont coupés au-dessus du pied.
Ce chapeau, en feutre noir, est orné de rubans et de plume à la mode tyrolienne. La manche de chemise est en grosse toile blanche. Le fichu et le tablier, soit unis, soit à dessins, sont de couleurs vives, rouges, bleues ou jaunes. La robe, très-courte de taille, est en drap noir. Les bas sont coupés au-dessus du pied.
Ce n'est point un costume vénitien; les femmes qui vendent de l'eau sont les seules qui le portent. Elles passent pour être tyroliennes, mais la plupart viennent des campagnes voisines de Venise; elles ne s'habillent ainsi que par tradition. En général, elles sont jeunes: elles retournent dans leur pays natal dès qu'elles se sont gagné une dot avec leur travail. Elles ont presque toutes les traits réguliers et l'air sérieux.
On les voit à chaque instant traverser pieds nus la place Saint-Marc, ou attendre, dans la cour du palais ducal, qu'il monte assez d'eau de source sans les puits de bronze pour qu'elle puissent remplir leurs seaux.
Magasin Pittoresque, 1853.
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