Le Landit.
La Ligue de l'éducation physique vient d'avoir l'heureuse idée de faire revivre, au profit des élèves des lycées et des établissements scolaires, une des fêtes les plus populaires du moyen âge; il s'agit du Lendit ou Landit qui avait lieu jadis, dans la plaine Saint-Denis, entre cette dernière ville et la Chapelle.
C'était une foire annuelle tenue du 11 au 17 juin, et principalement consacrée à la vente du parchemin, dont s'approvisionnait le recteur de l'Université de Paris. Ce dernier se rendait, avec ses massiers, en procession solennelle, à la foire; de leur côté les escholiers, réunis en nation, se transportaient armés de bâtons, dans la plaine du Landit, et s'y livraient à des courses folles, souvent, comme disent les chroniqueurs, au grand dam des passants. Ces courses, jeux, divertissements, étaient la principale distraction de la jeunesse du temps. Les escholiers, les clercs de la basoche, tous les jeunes gens y prenaient part. Il n'y avait point de fête plus animée, plus gaie.
La Ligue de l'éducation physique veut faire renaître le Landit. Elle organise des concours annuels auxquels seront conviés tous les élèves des écoles. Voilà certes une excellente innovation ou rénovation. Il y avait longtemps que la France était privée de ces jeux de la jeunesse, si célèbres en Angleterre. Désormais, nous n'aurons plus, sous ce rapport, rien à envier à nos voisins.
Paul Larguillère.
La Petite Revue, premier semestre 1889.
La Ligue de l'éducation physique veut faire renaître le Landit. Elle organise des concours annuels auxquels seront conviés tous les élèves des écoles. Voilà certes une excellente innovation ou rénovation. Il y avait longtemps que la France était privée de ces jeux de la jeunesse, si célèbres en Angleterre. Désormais, nous n'aurons plus, sous ce rapport, rien à envier à nos voisins.
Paul Larguillère.
La Petite Revue, premier semestre 1889.
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