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mardi 15 juillet 2014

Quelques jeux au moyen âge.

Quelques jeux au moyen âge.


On compte aujourd'hui plus de professeurs de danse et de musique que d'escrime: il en était tout autre au moyen âge. Au douzième et treizième siècles, en Angleterre comme en France, à Londres conne à Paris, il y avait un nombre incroyable de gens habiles à enseigner l'usage des armes de toute espèce, offensives ou défensives, épées longues ou courtes, rapières, poignards, lances, hallebardes, bâtons longs et courts, etc. 
Les jours de fête, après la prière du soir, on voyait devant les boutiques les jeunes apprentis s'exercer ensemble aux jeux militaires. 



Notre premier dessin, emprunté à un manuscrit de la bibliothèque Bodléienne, paraît représenter une de ces scènes: les deux jeunes gens se servent de bâtons courts en guise d'armes plus longues.
Dans une des premières livraisons de ce recueil (1833, p. 304), nous avons figuré un jongleur indien montrant une chèvre qui se tient en équilibre, les quatre pieds rapprochés et posés sur l'étroite extrémité d'un bâton planté en terre. 



Ce coq dansant sur des échasses au son du fifre et du tambour est beaucoup plus surprenant; mais on ne peut se refuser de croire à la possibilité de ce fait singulier lorsqu'on a eu l'occasion de lire les prodiges de patience des jongleurs du moyen âge, et lorsqu'on sait jusqu'où peuvent aller l'instinct et la docilité de certains animaux. 




Ce cheval jouant du tambourin n'étonnera point beaucoup de lecteurs  que l'art des Franconi a en quelque sorte blasés sur tous les raffinements de l'éducation du cheval. Les plus beaux tours de ces célèbres écuyers n'étaient point, du reste, inconnus de nos pères. Ménestrier, dans son Traité des tournois, raconte comment Pluvinel, maître écuyer de Louis XIII, et trois gentilshommes exécutèrent à cheval un ballet en présence du roi. Ce qui pourrait paraître plus extravagant, ce serait le fait affirmé par quelques chroniqueurs du treizième siècle, qu'ils avaient vu un cheval danser sur une corde tendue. Nous avons parlé ailleurs d'un cheval que l'on avait exercé à l'escrime.
Les tours d'adresse et les jeux suivants n'ont guère d'autre intérêt que de montrer comment, à toutes les époques, les moyens d'exciter la curiosité ou de se divertir ont été à peu près les mêmes. 



La danse sur les mains, et cette espèce de bourrée sont pour ainsi dire universelles dans les siècles et les pays. 



On a vu des baladins porter de plus lourds fardeaux qu'une roue. On voit plus rarement le tour du personnage qui parait entreprendre de s'élever sur une corde, ou de s'y suspendre tout au moins avec les dents.




Il n'y a point non plus à s'étonner beaucoup de l'imagination qui a fait trouver ce jeu de la marmite, 



ainsi que les variations du jeu de boule et du jeu de balle. 





Mais on ne se rend pas compte aussi facilement du jeu à trois personnage, à moins que ce ne soit tout simplement le jeu de la mourre, si populaire en Italie (voy. 1836, p.17). 



Quant à cette mascarade représentant un roi que précède un fou, il semble possible d'y reconnaître un des jeux enfantins que nous avons décrit ailleurs (1847, p.67). 



Enfin nous avons déjà cherché à donner quelque idée (1848, p.316, figures 5 et 6) de ces jeux de la chandelle et du banc ou du baquet. 






Strutt pense, à l'égard du premier, que l'adresse du joueur consistait à allumer une des chandelles ou à les changer de main dans cette position difficile; et, à l'égard du second, que l'on plaçait au fond d'un vase ou d'un baquet rempli d'eau une pomme, et que le joueur était obligé de la prendre avec les dents.

Magasin Pittoresque, 1849.


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