Le parchemin.
Les anciens connaissaient trois espèces de parchemins: le blanc, le jaune et le pourpre. Les Romains et les Grecs faisaient des deux premiers genres de parchemin un usage très-fréquent. Cicéron raconte que de son temps on préparait ces membranes avec une si grande perfection qu'il avait vu l'Iliade d'Homère écrite sur un parchemin assez délié pour être enfermé tout entier dans une coquille de noix. On l'obtenait en dépilant les peaux de mouton ou de chèvre et les passant à la chaux; on les étendait ensuite sur les cendres pour les décharner et les réduire à l'épaisseur convenable, il n'y avait plus qu'à les adoucir en les frottant avec une pierre ponce.
On commença à faire un tel usage de ce produit vers le huitième siècle que, pour satisfaire aux besoins de la consommation, on prit la funeste habitude de racler du parchemin écrit pour y écrire de nouveau.
Cette méthode, qui détruisit tant de précieux ouvrages, dura jusqu'au quatorzième siècle. Le parchemin rouge était surtout employé pour les manuscrits de l'église.
Quelques auteurs prétendent que le nom du parchemin vient du latin pargamena, dénomination dérivée du nom de la ville de Pergame. L'invention est attribuée à Comènes II, qui en était roi. Mais il paraît certain que les anciens Perses suivant Diodore, écrivaient toutes leurs histoires sur des peaux; et, d'après l'historien Josèphe, la copie des livres saints qui fut envoyé par le grand prêtre Eléazar à Ptolémé Philadelphe, était faite sur une membrane très-fine.
Magasin pittoresque, 1849.
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