Machine sure et commode pour tirer des silhouettes.
Lavater recommandait cette machine: il en a publié le dessin. Il faut, dit-il, un siège adapté à cette opération de manière qu'on puisse y appuyer la tête et le corps (c'est à peu près ainsi qu'on est assis aujourd'hui chez les photographes). L'ombre doit se réfléchir sur un papier fin, bien huilé, bien séché, placé derrière une glace parfaitement claire et polie qui entre dans le dos de la chaise.
Lavater recommandait cette machine: il en a publié le dessin. Il faut, dit-il, un siège adapté à cette opération de manière qu'on puisse y appuyer la tête et le corps (c'est à peu près ainsi qu'on est assis aujourd'hui chez les photographes). L'ombre doit se réfléchir sur un papier fin, bien huilé, bien séché, placé derrière une glace parfaitement claire et polie qui entre dans le dos de la chaise.
Derrière cette glace se tient le dessinateur: d'une main il saisit le cadre, et de l'autre il dessine avec le crayon. La glace, enchâssée dans un cadre mobile, peut être haussée ou baissée à volonté. L'un et l'autre sont échancrés par le bas, et cette partie du cadre doit reposer fortement sur l'épaule de la personne dont on veut tirer la silhouette. Enfin, vers le milieu de la glace, on attache une barre de bois ou de fer, garnie d'un coussin, qui sert de point d'appui, et que le dessinateur dirige à son gré par le moyen d'un manche de la longueur d'un demi-pouce. Avec le secours du microscope solaire, on réussira mieux encore à saisir les contours, et le dessin en sera plus correct.
Lavater n'était pas très-satisfait de l'art de tirer les silhouettes. Il trouvait, avec raison, que la silhouette n'exprimait pas assez complètement les caractères. Combien l'invention de la photographie l'eût enthousiasmé! Il n'hésitait pas, toutefois, à porter des jugements d'après les silhouettes, selon les règles de son système, dont on parle beaucoup et assez légèrement sans le connaître. Il dit, par exemple, de cette jeune personne assise dans la machine: "il y a là de la bonté avec beaucoup de finesse, de la clarté dans les idées et le don de les concevoir avec facilité, un esprit fort industrieux, mais qui n'est point dominé par une imagination bien vive et qui ne s'attache guère à une exactitude scrupuleuse."
Le Magasin Pittoresque, août 1865.
Lavater n'était pas très-satisfait de l'art de tirer les silhouettes. Il trouvait, avec raison, que la silhouette n'exprimait pas assez complètement les caractères. Combien l'invention de la photographie l'eût enthousiasmé! Il n'hésitait pas, toutefois, à porter des jugements d'après les silhouettes, selon les règles de son système, dont on parle beaucoup et assez légèrement sans le connaître. Il dit, par exemple, de cette jeune personne assise dans la machine: "il y a là de la bonté avec beaucoup de finesse, de la clarté dans les idées et le don de les concevoir avec facilité, un esprit fort industrieux, mais qui n'est point dominé par une imagination bien vive et qui ne s'attache guère à une exactitude scrupuleuse."
Le Magasin Pittoresque, août 1865.
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