Devises royales.
- Nutrisco et extinguo (Je nourris et je détruis): devise de François 1er, qui avait pris pour emblème la salamandre légendaire.
- Plus ultra (Plus outre), sur une banderole qui enserre les Colonnes d'Hercule, entre lesquelles se tient un aigle aux ailes déployées: devise emblématique de l'empereur Charles-Quint, qui prétendait effacer ainsi le Nec plus ultra (on n'ira pas plus loin) que, selon les mythologues, le héros de la Fable avait tracé à la limite extrême du monde ancien. On raconte que quand l'ambitieux monarque se vit contraint de lever le siège de Metz, les Français parodièrent sa devise en remplaçant les Colonnes par une écrevisse, et en substituant le mot citra à ultra, ce qui signifiait plus en deçà.
- Cominus et eminus (De près et de loin) au-dessus d'un porc-épic: cette devise emblématique où il était fait allusion à la faculté que le porc-épic avait, disait-on, de darder ses piquants, fut celle de Louis XII lorsqu'il n'était encore que duc d'Orléans. Devenu roi, il prit pour emblème un roi d'abeilles entouré de son essaim, avec la devise: Non utitur aculeo rex cui paremus (Le roi auquel nous obéissons ne se sert pas d'aiguillon). La mère abeille recevait alors le nom de roi, et on la croyait désarmée, ce qui est une erreur.
- Une hermine avec ces mots: Malo mori quam fœdari (Plutôt la mort que la souillure), devise qu'avait adopté le roi de Castille et d'Aragon, Ferdinand V, qui la donna à l'ordre de l'Hermine, fondé par lui-même en 1483.
Grand Almanach Français illustré, 1891.
Grand Almanach Français illustré, 1891.
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