Fier comme un pacha à trois queues.
On dit parfois: "Fier comme un pacha à trois queues." Pour expliquer cette expression, il faut d'abord savoir que les Turcs ont un étendard qu'ils nomment Tug, et qui consiste en une queue de cheval attachée et arrêtée par un bouton d'or à une hampe.
L'origine de l'adoption de la queue de cheval comme étendard a donné lieu à plusieurs versions. Selon les uns, les chrétiens ayant un jour livré bataille aux Turcs et leur ayant enlevé leur grand étendard, le général des Turcs voyant ses troupes se débander, abattit d'un coup de sabre la queue d'un cheval qu'il attacha au bout d'une pique et, tenant à la main cette bannière d'une nouvelle espèce: " Voici le grand étendard, cria-t-il; qui m'aime me suive!" ce qui rallia aussitôt les fuyards, qui revinrent pleins d'ardeur à la charge et remportèrent la victoire.
D'autres disent que 6.000 Turcs faits prisonniers dans un bataille, ayant pu s'échapper, reprirent l'offensive et gagnèrent une nouvelle bataille, après avoir pris pour signe de ralliement une queue de cheval mise au bout d'une pique. On ajoute que, s'étant ensuite réunies à d'autres troupes de leur parti, et la victoire ayant suivi ce nouvel étendard, les Turcs le regardèrent comme d'heureux présage et depuis ce temps affectèrent d'en porter de semblables pour mieux animer les soldats? Quoi qu'il en soit, le Tug ou étendard en queue de cheval est devenu une sorte d'emblème de puissance.
Lorsque le grand Sultan ou empereur des Turcs marche contre ses ennemis, on porte devant lui sept de ces Tugs et, quand il campe, on les pose devant sa tente, du côté où doit aller l'armée. Le grand vizir et les trois principaux pachas de l'empire qui ont rang de vizirs ont le privilège de faire porter trois queues devant eux, tandis que les autres pachas n'en doivent faire arborer que deux, et les beys, une seule.
L'estampe que nous reproduisons d'après les Travaux de Mars, célèbre traité des arts de la guerre publié en 1684 par Manesson Mallet, représente l'escorte d'un bey qui se met en campagne.
Grand Almanach Français illustré, 1891.
L'origine de l'adoption de la queue de cheval comme étendard a donné lieu à plusieurs versions. Selon les uns, les chrétiens ayant un jour livré bataille aux Turcs et leur ayant enlevé leur grand étendard, le général des Turcs voyant ses troupes se débander, abattit d'un coup de sabre la queue d'un cheval qu'il attacha au bout d'une pique et, tenant à la main cette bannière d'une nouvelle espèce: " Voici le grand étendard, cria-t-il; qui m'aime me suive!" ce qui rallia aussitôt les fuyards, qui revinrent pleins d'ardeur à la charge et remportèrent la victoire.
D'autres disent que 6.000 Turcs faits prisonniers dans un bataille, ayant pu s'échapper, reprirent l'offensive et gagnèrent une nouvelle bataille, après avoir pris pour signe de ralliement une queue de cheval mise au bout d'une pique. On ajoute que, s'étant ensuite réunies à d'autres troupes de leur parti, et la victoire ayant suivi ce nouvel étendard, les Turcs le regardèrent comme d'heureux présage et depuis ce temps affectèrent d'en porter de semblables pour mieux animer les soldats? Quoi qu'il en soit, le Tug ou étendard en queue de cheval est devenu une sorte d'emblème de puissance.
Lorsque le grand Sultan ou empereur des Turcs marche contre ses ennemis, on porte devant lui sept de ces Tugs et, quand il campe, on les pose devant sa tente, du côté où doit aller l'armée. Le grand vizir et les trois principaux pachas de l'empire qui ont rang de vizirs ont le privilège de faire porter trois queues devant eux, tandis que les autres pachas n'en doivent faire arborer que deux, et les beys, une seule.
L'estampe que nous reproduisons d'après les Travaux de Mars, célèbre traité des arts de la guerre publié en 1684 par Manesson Mallet, représente l'escorte d'un bey qui se met en campagne.
Grand Almanach Français illustré, 1891.
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