Parmi les deux cents derniers grands vizirs de la Turquie, il y en a vingt-quatre seulement dont la mort ait été naturelle. Les autres ont disparu d'une manière plus ou moins tragique. On en a empoisonné cent; trente-six ont été décapités ou noyés dans le Bosphore; pour les quarante derniers, l'histoire garde le silence, mais tout porte à croire que leur sort n'a pas été plus heureux que celui de leurs prédécesseurs. L'un de ces vizirs n'a occupé ses fonctions que pendant quatre heures; un autre n'était nommé que depuis dix minutes lorsqu'il fut étranglé.
La Turquie est vraimant un pays charmant.
Mon Dimanche, revue populaire illustrée, 8 mars 1903.
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