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jeudi 19 septembre 2013

La première académicienne.

La première académicienne.

La première académie en France qui ait reçu une femme parmi ses membres, est celle d'Arles.
Cette première académicienne, plus célèbre que tous les académiciens arlésiens ses confrères, était Mme Deshoulières. C'est pour elle, dit le Dictionnaire de Trévoux, que fut crée le féminin du mot académicien.
Plusieurs autres académies de province ont suivi cet exemple dans la seconde moitié du dix-huitième siècle.
Mais la ville d'Arles eut encore ceci de particulier, qu'elle posséda au dix-huitième siècle une académie de femmes nobles dans laquelle on traitait des questions de sentiments et de galanterie, comme dans certains cours du moyen âge.
On a la liste des ouvrages de l'Académie des dames et les questions qu'on y traitait. Voici quelques uns des titres avec le nom des auteurs: le Procés entre les lys et les roses, terminé à l'amiable en faveur du plus beau des teints, par Mme de Nicolay; Principes de l'art de plaire surpris entre les mains de la belle nature, par Mme de Guillem; l'Air d'une aimable décence, etc...par Mlle de Giraud; l'Art de mériter tout sans prétendre à rien, par Mme de Léotaud, etc.
Les satires et les épigrammes n'ont pas épargné ces académiciennes, qui étaient toutes des nobles, à en juger par leurs noms, comme les académiciens qui les avaient précédées.

Magasin pittoresque, 1879.

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