L'année a été bonne pour les viticulteurs de Tunisie; la récolte a, presque partout, dépassée les prévisions, si bien que nombre de propriétaires se sont trouvés à court de matériel et ont dû, au dernier moment, se procurer de nouveaux foudres. La cuvaison s'est opérée dans les meilleures conditions de température; elle a généralement fort bien réussi. Les vins sont colorés, ils ont dix à douze degrés d'alcool. Leur goût est agréable. En somme, c'est un succès, un grand succès.
Nous ne saurions trop insister sur les résultats obtenus; il est désormais acquis que la vigne se plait dans les sols tunisiens, qu'elle y pousse avec force, qu'elle y donne rapidement de belles récoltes, qu'elle n'a pas à redouter, pendant de longues années du moins, le mal qui a ruiné le vignoble français.
Le succès des vignes tunisiennes est fait pour attirer l'attention des capitalistes français et si nos compatriotes peuvent écouler leurs vins en France, l'avenir de la Tunisie est assuré. Le nombre est grand de ceux qui n'attendent qu'une solution favorable à cette question pour y apporter leur travail et leurs capitaux, et donner un essor considérable à une des plus belles colonies française.
Journal des Voyages, dimanche 11 février 1889.
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