L'automne des braves.
Salon de 1892.
(Champs-Elysées)
L'automne des braves.
Tableau de M. Hirschfeld (E. B.)
(Phot. Canellas, éditeur)
Que faire en sa vieillesse, à moins que l'on ne songe!
Ils songent en effet, ces vieux marins, mais ils ne sont pas malheureux. Quand, se rencontrant sur le bord de la mer, pour se remémorer leurs prouesses, ils regardent l'horizon, ils revoient dans le vague de la brume les expéditions joyeuses et glorieuses de leur jeunesse.
C'était à Navarin, à Trafalgar peut être qu'ils ont assisté au premier abordage... Et en pensant à ces nuages de poudre, à ces bruits sinistres du canon, à ces vaisseaux détruits, à ces immenses désastres enfin, dont ils ont pu se sauver, ils restent longtemps rêveurs et leur pensée s'élève jusqu'à l'action de grâce qu'ils adressent à la Providence.
La France illustrée, journal universel, 30 juillet 1892.
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