La lutte pour la foi.
Comme au temps de la guerre de Vendée, notre foi est aujourd'hui attaquée avec une perfidie aussi dangereuse, sinon aussi violente qu'alors.
Sachons, comme les Vendéens de la guerre sainte, faire face à l'outrage et résister à l'ennemi. Autrefois c'était par le feu et les armes que les adversaires de l'Eglise prétendaient imposer l'erreur, étendre leur autorité, propager leurs maximes; à la tyrannie des consciences, ils ont répondu par le soulèvement armé.
Aujourd'hui le danger est autre: nos maîtres agissent sourdement; et les grands moyens leur ayant peu réussi, ils se sont décidés à employer les petits. Partout ils essaient d'infiltrer progressivement leurs doctrines perturbatrices: la presse, la brochure, les fonctions publiques, les bibliothèques populaires, les écoles, tels sont leurs moyens d'action.
C'est de ce côté là qu'il nous conviendrait de diriger nos efforts et c'est en luttant avec les mêmes armes que nous pourrons seulement nous défendre et espérer la victoire. Déjà nous avons fait beaucoup, il faut faire encore davantage; que les grands propriétaires ruraux, que les chefs d'usines catholiques fondent partout des bibliothèques populaires; que les avocats chrétiens fassent des conférences publiques; que les agriculteurs catholiques sachent détourner au profit de l'Eglise et du pays cette grande force qui se prépare, les syndicats agricoles.
On veut s'attaquer à l'âme des enfants, on veut pervertir le bon sens du peuple, veillons sur l'âme des petits et sur l'esprit populaire; on se montre perfide, montrons-nous sincères; on calomnie, prouvons; et si l'on a tort, ayons raison. C'est ainsi que nous triompherons; mais pour obtenir la victoire, n'oublions jamais qu'il la faut mériter, et que pour la mériter il ne suffit pas d'être croyant, il faut encore et surtout être agissant, militant.
E. G.
L'Illustré pour tous, choix de bonnes lectures, 9 août 1885.
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