L'épreuve du feu.
Lorsqu'on lit dans les vieilles chroniques que l'on pouvait sortir sain et sauf de l'épreuve du feu, on est porté à croire que l'on possédait apparemment les moyens de la subir sans danger. C'est aussi ce que pensaient beaucoup de contemporains eux-mêmes, tellement que Charlemagne, par exemple, ordonna, en 809, de ne pas douter de l'efficacité et de la justice de ces épreuves.
Mais la vérité est qu'on avait des recettes pour les fausser, et on en connait plusieurs indiquées par Trotula, médecin de Salerne, Albert le grand, et autres. Un fait d'ailleurs bien significatif est qu'avant de procéder à l'épreuve on demandait au patient s'il n'avait rien bu; s'il ne portait sur lui rien qui pût le protéger, onguent, suc quelconque, vêtement préparé. (1)
De nos jours, un savant, M. Boutigny d'Evreux a prouvé qu'après avoir mouillé sa main dans de l'eau savonneuse, de l'éther et autres liquides, on peut la plonger impunément dans la fonte incandescente ou toucher un fer rougi. Si on voulait avoir sur ce point plus de détails, on pourrait lire avec profit des citations de M. Kœnigswarter dans la Revue de législation et de jurisprudence (2)
Plusieurs papes contestèrent l'utilité et la portée des épreuves du feu. Un archevêque de Lyon, Agobard, les combattit énergiquement dans deux ouvrages. Innocent III les fit abolir.
Nous avons dit ailleurs que, selon toute probabilité, beaucoup de ceux qui se soumettaient à la torture échappaient à la souffrance au moyen de substances analogues au chloroforme. On croit en avoir la preuve surtout pour certaines associations de malfaiteurs: on se garantissait non des blessures, fractures et mutilations, mais de la douleur.
Plusieurs papes contestèrent l'utilité et la portée des épreuves du feu. Un archevêque de Lyon, Agobard, les combattit énergiquement dans deux ouvrages. Innocent III les fit abolir.
Nous avons dit ailleurs que, selon toute probabilité, beaucoup de ceux qui se soumettaient à la torture échappaient à la souffrance au moyen de substances analogues au chloroforme. On croit en avoir la preuve surtout pour certaines associations de malfaiteurs: on se garantissait non des blessures, fractures et mutilations, mais de la douleur.
(1) Sumesen,Commentaire sur la coutume de Schonen.
(2) janvier 1850. Etudes historiques sur les développements de la société humaine.
Le Magasin pittoresque, décembre 1877.
(2) janvier 1850. Etudes historiques sur les développements de la société humaine.
Le Magasin pittoresque, décembre 1877.
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