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lundi 7 septembre 2015

Trains arrêtés par les neiges, entre Mouchard et Pontarlier.

Trains arrêtés par les neiges, entre Mouchard et Pontarlier.


Tous les journaux ont longuement raconté les obstacles opposés à la marche des trains par l'accumulation des neiges entre Mouchard et Pontarlier, dans les premiers jours de ce mois. Un croquis que nous devons à l'obligeance de M. Daltroff mettra nos lecteurs à même de se rendre compte de la difficulté d'une situation dont nous rappellerons succinctement les principaux épisodes.




Le samedi soir, 2 janvier, la machine du convoi de marchandise 971, figurée en détresse sur la voie, ayant manqué d'eau, s'en revint à Pontarlier pour en faire; mais au retour la neige l'empêcha de reprendre son train, et ce ne fut qu'à l'aide d'une deuxième machine qu'on put ramener à Frasne, neuf voitures de ce convoi. Une troisième machine envoyée de Pontarlier pour ramener les autres wagons, fut prise à son tour par les neiges et resta en détresse elle-même, sans feu et son eau gelée.
Le dimanche 3, une machine envoyée de Bougeailles parvint à ramener en deux voyages ce qui restait du train de marchandises abandonné la veille; mais à sa troisième tentative pour rentrer également la machine abandonnée la veille, la neige avait de nouveau tellement obstrué la voie, qu'il lui fut impossible de revenir et qu'elle resta en détresse à côté de l'autre.
Deux trains de voyageurs avaient pu se garer à Frasne et à Bougeailles où ils restèrent bloqués pendant quarante huit heures.
Tout le personnel de la Compagnie et la garnison de fort de Joux, rivalisèrent d'ardeur pour dégager la voie, et grâce à des efforts surhumains, le lundi 4, la voie était libre partout et les trains de voyageurs reprenaient leur marche.
Le dessin que nous donnons représente la journée du dimanche 3 janvier à 9 heures du matin, à quelques kilomètres de la gare de Bougeailles; le vent du nord est tellement violent qu'il amoncelle la neige sur la voie, la terre est couverte de 0, 20 centimètres de neige.  (sic!)

                                                                                                                             A. H.

Le Monde illustré, 23 janvier 1864.

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