Les pompiers de Constantinople.
Le matériel dont se servent ces hommes ressemble assez à celui qu'on emploie encore dans les petits centres et dans les campagnes de France. Il n'y a pas plus d'une vingtaine d'années, cependant, que les pompiers de Constantinople en sont pourvus.
Auparavant, on luttait comme on pouvait contres les incendies. C'est à dire que l'on se contentait à circonscrire le feu en abattant les constructions voisines, et de regarder brûler. Un peu plus primitivement encore on regardait brûler sans rien abattre, méthode qui, parmi des maisons presque toutes bâties en bois, donnait naissance à de véritables catastrophes. Les faubourgs de Pera et de Galata ont été ainsi détruits à plusieurs reprises.
Aujourd'hui, de tels événements ne se produisent plus. Les pompiers, bien qu'ils ne portent pas d'uniformes et ne soient pas enrégimentés, obéissent à une discipline assez stricte.
Au premier signal qui leur est donné de la Tour du Seraskier, spécialement affectée à cet usage, ils accourent aux dépôts de matériel organisés dans la ville, et chacun, suivant ses fonctions, se met à la disposition des chefs.
Les pompiers de Constantinople se montrent courageux et usent d'abnégation; il n'est pas rare de les voir exposer leur existence pour protéger celle d'autrui.
Le Globe-trotter, jeudi 17 juillet 1902.
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