Mulâtresse de la Martinique.
Le type que nous donnons ici a été pris à la Martinique: mais les mulâtresses de tous les pays se ressemblent sous le rapport du caractère. Toutes elles ont le même goût pour la toilette et, disons le mot, pour les parures excentriques.
Le sang noir qui coule dans leurs veines leur rappelle instinctivement les rayons les plus chauds et les plus colorés du soleil qui éclaire le pays dont elles sont en partie originaires. Les dentelles les plus précieuses se marient dans leurs atours aux étoffes les plus flamboyantes: le jaune, le rouge, le bleu s'y dispute la prééminence, et les robes des oiseaux des tropiques les plus riches en couleurs, pâlissent à côté de celles dont se revêtent ces coquettes bistrées.
Comme femmes, elles sont ordinairement bien faites, de haute stature et de formes irréprochables. Le portait que nous reproduisons n'est pas une exception, et dans toutes les colonies d'Amérique on peut trouver partout de semblables modèles.
M. V.
Le Monde illustré, 13 février 1864.
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