La dernière heure.
Dans ce tableau, dit Lavater, l'affection et la douleur se peignent sous des formes et des attitudes très-variées. Celles-ci, considérées séparément, ne manquent pas de caractère; prises dans l'ensemble, elles ne se rapportent pas assez au sujet.
Plusieurs figures de cette composition, et même des groupes entiers, ont une action théâtrale, et la douleur qui part du cœur n'est pas grimacière. J'aime surtout, pour la vérité de l'expression, les deux enfants agenouillés devant le médecin, qui leur impose silence avec une physionomie indifférente. Je distingue ensuite ce pauvre honteux, appuyé sur sa béquille, et priant pour son bienfaiteur d'un air qui semble récapituler tout le bien qu'il en a reçu. Il y a beaucoup d'énergie encore dans l'attitude de cette jeune fille à genoux, tenant d'une main son livre de prières, et se cachant le visage dans le coussin du lit.
Le jeune homme aussi, penché sur le corps, donne des marques non équivoques d'une affection vivement sentie. Enfin, et malgré l'incorrection du dessin, la jeune personne qui étend les bras sur le devant du tableau exprime une douleur vraie.
(1) Extrait du grand ouvrage de Lavater, édition in-4° de 1807, t. VI, pl. 258.
Le magasin pittoresque, 1865.
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