Le square du Conservatoire.
Le Conservatoire des Arts et Métiers (qu'il ne faut pas confondre avec le Conservatoire de musique et de déclamation), est situé à Paris, rue Saint-Martin.
C'est un vaste et bel édifice, où l'on conserve le dépôt des machines modèles, outils, dessins et traités de toute sorte d'arts et métiers.
On y fait aussi l'essai des machines nouvelles.
Des cours d'enseignement, de connaissances scientifiques et industrielles sont annexés à cet établissement; les leçons sont gratuites; les professeurs sont au nombre de quinze.
En face du Conservatoire on a établi, il y a quelques mois un square qui borde d'un côté la rue Saint-Martin et de l'autre le boulevard de Sébastopol.
Le square du Conservatoire des Arts et Métiers occupe une superficie de 4.650 mètres; il est entouré d'une élégante balustrade en pierre de Saint-Ylie (Jura), de 216 mètres de développement et coupée par quarante-huit pilastres. Ces pilastres supportent vingt-huit coupes et vingt candélabres en bronze, aux armes de la ville de Paris.
Quatre grilles en fer forgé, d'un beau style, donnent accès dans le square. Celles qui sont placées sur le boulevard de Sébastopol et dans la rue Saint-Martin ont chacune 9 mètres 30 cent. de largeur; celles des rues latérales n'ont que 4 mèt. 40 cent.
Des deux côtés du square se trouvent deux bassins en pierre, ornés de figures en bronze, représentant les Arts, le Commerce, l'Industrie et l'Agriculture. Des têtes de lions et des guirlandes de fleurs et de fruits complètent la décoration. Une femme armée d'une faucille et s'appuyant sur une gerbe d'épis, personnifie l'Agriculture. L'Industrie se présente sous les traits d'un jeune homme qui tient un marteau d'une main; une enclume et divers instruments sont près de lui.
A l'autre fontaine, le Commerce est figuré par un jeune homme qui s'appuie sur une ancre, qui tient de la main droite une bourse et de l'autre une balance. Uns statue, caractérisée par une lyre, un laurier et le flambeau du génie personnifie les Beaux-Arts sous les traits d'une femme.
X.
La semaine des Enfants, 20 avril 1864.
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