Les souhaits au grand-papa.
Un vieux pêcheur, courbé sous le poids des ans, est debout dans sa cabane. Les rides qui sillonnent son front sont moins nombreuses que les tempêtes qu'il a affrontées dans le cours de sa longue carrière, et l'air joyeux et calme de sa physionomie indique qu'il éprouve un de ces moments de bonheur dont les jours du travailleur sont malheureusement souvent clair-semés.
Sa fille lui amène son petit-fils, joyeux bambin, qui pour la circonstance, revêt un air grave. On voit qu'il sent toute l'importance de l'acte qu'il va accomplir, et ce n'est pas sans embarras qu'il s'avance en ruminant les paroles apprises qu'il doit répéter. Jamais orateur ne fut mieux pénétré de la responsabilité qui lui incombe, et il lève vers sa mère un regard suppliant comme pour lui demander aide et soutien.
Sa mère le rassure et le pousse vers son vénérable aïeul; le bambin prend son parti en brave et s'approche en balbutiant son compliment.
Toute cette scène est empreinte d'un caractère de bonhomie et de naïveté qu'on ne trouve guère que dans le genre anglais. Les artistes de ce pays excellent à rendre des scènes intimes, fidèles images des mœurs de leur patrie; aussi, pour la circonstance, nous avons cru être agréable à nos lecteurs en leur donnant cette gravure, due au crayon et au burin d'artistes étrangers à notre pays.
Gowland.
Le Monde illustré, journal hebdomadaire, 2 janvier 1864.
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