Dans le polo ultra-moderne la machine remplace la bête.
Deux des casse-cous américains dont les sensationnelles exhibitions de polo automobile ont émerveillé à Londres tous les amateurs d'émotions violentes.
La voiture de polo réduite à sa plus simple expression ne comporte guère qu'un châssis nu et un siège rudimentaire. Deux robustes arceaux empêchent l'écrasement des joueurs lorsque l'automobile capote, ce qui n'est pas rare.
Ce sont des évolutions échevelées, des virages insensés, une suite d'arrêts brusques et de démarrage foudroyants. Souvent on voit les deux roues quitter le sol d'un côté. Le polo, sport déjà dangereux à cheval, devient ici un véritable défi à la mort.
C'est un spectacle magnifique que ce nouveau jeu. Les équipiers y font preuve d'une habilité surprenante, d'une audace folle, d'un mépris absolu du danger. Toutefois les fervents du polo à cheval déclarent que c'est un sport qui n'a rien de commun avec le leur.
Les champions d'ailleurs richement rétribués pour exhiber leur adresse et leur audace ne perdent pas de vue les petits profits d'à côté. On voit sur leur dos et sur les cadres de machines des réclames en faveur du meilleur allumage et des meilleurs pneus.
La Science et la Vie, n° 7 octobre 1913.
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