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samedi 9 janvier 2016

Justice conjugale.

Justice conjugale.

Un bourgeois de Meudon maltraitait extrêmement sa femme, qui était fort jolie. On en porta des plaintes à M. de Feuquières, qui envoya chercher le mari brutal. Celui-ci se défendit le mieux qu'il put; et comme il disait avec emportement à M. de Feuquières que s'il connaissait la méchanceté de sa femme, il ne le condamnerait pas, un voisin, qu'il avait amené avec lui s'approcha, et lui dit doucement par dessus l'épaule:
"Compère, il y a raison partout; on sait bien qu'il faut battre une femme, mais il ne faut pas l'assommer."
On loua le voisin de son bon jugement, et on renvoya le mari, à qui on recommanda de s'y conformer à l'avenir.

                                                                                                                        Panckoucke.

Dictionnaire encyclopédique d'Anecdotes, Edmond Guérard, Paris, Firmin-Didot, 1876.

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