Cora Laparcerie-Richepin.
Mme Laparcerie-Richepin, qui répond à l'étrange prénom de Cora, est née à Bordeaux en.... ne divulguons pas ce secret de famille et disons seulement que l'aimable artiste est née vers la fin du XIXe siècle.
Elle entra au Conservatoire de sa ville natale dans la classe de chant et y remporta la première récompense.
En même temps, elle s'essayait dans la comédie et le drame. Coquelin, de passage à Bordeaux, la vit jouer dans l'Aventurière et les Cabotins et goûta beaucoup son talent.
Quand Antoine et Ginisty prirent la direction du théâtre de l'Odéon, Mme Lapacerie qui, sur les conseils de Coquelin, avait abandonné le chant pour le drame, fut chaudement recommandée par le grand comédien.
Engagée par eux, elle débuta dans un rôle du Capitaine Fracasse, puis joua dans la Maréchale d'Ancre, dans Philaster, où elle obtint un vif succès dans le rôle travesti du page Bellario. Elle parut également dans le classique et dans des pièces modernes telle que le Chien de Garde et les Truands de Jean Richepin.
La famille Richepin eut une place importante dans la vie de cette artiste.
Après avoir remporté de brillants succès dans les drames de Jean Richepin, elle alla jouer une pièce de son fils: la Cavalière au théâtre Sarah-Bernhardt. Cette pièce laissa le public indifférent, mais Mme Laparcerie fut sans doute d'un autre avis, puisqu'elle en épousa l'auteur, au risque de se voir amener à jouer toute sa vie des œuvres de M. Jacques Richepin.
Devinez-vous les discussions qui auraient pu naître et les paroles aigres-douces si facilement échangées, si ce ménage n'avait pas été parfaitement uni:
LE MARI.- Cora, ce caleçon a été mal réparé.
LA FEMME.- Pas du tout, c'est un travail fort bien fait au contraire. Tu as été trop brutal.
LE MARI.- Je te dis que c'est de l'ouvrage saboté. Tu as mis là une pièce qui ne vaut rien.
LA FEMME. - Je l'aurai prise dans tes cartons!
Mais fort heureusement, M. Jacques Richepin et Mme Laparcerie se sont toujours accordés à merveille. Quand le premier fut appelé au régiment, il y avait quelques mois seulement qu'il était marié. Il fut envoyé, si j'ai bonne mémoire, à Pithiviers, et Mme Laparcerie, ne voulant pas se séparer de lui, alla s'installer dans cette ville morose. Le jeune poète représenta à son colonel combien il était dur de rester seul dans sa chambrée quand on avait à quelques pas une femme adorée. Le colonel eut peut-être égard au nom illustre du jeune soldat: il se laissa fléchir, et ferma les yeux sur les absences de M. Jacques Richepin.
Un petit enfant qu'on pourrait appelé l'enfant de la Clémence, est né de cette union.
Aucun théâtre n'a su retenir Madame Laparcerie-Richepin aussi longtemps que l'Odéon. Elle a paru sur un grand nombre de scènes qu'elle n'a fait que traverser. Son talent de tragédienne l'a fait apprécier particulièrement dans le drame antique: à l'Odéon dans Déjanire, à Orange dans Alkestis, à Béziers dans Prométhée, Parysatis.
Elle a fait d'importantes tournées, notamment en Amérique avec Coquelin. Il y a peu de temps, elle a parcourut la France en jouant La Marjolaine, de M. Jacques Richepin. La représentation était précédée d'une conférence dans laquelle l'auteur présentait son oeuvre. Des applaudissements chaleureux récompensèrent partout les deux époux de leur talent et du bon exemple qu'ils donnent à tous les ménages de France.
Jean-Louis.
Mon Dimanche, revue populaire illustrée, 29 mars 1908.
Un petit enfant qu'on pourrait appelé l'enfant de la Clémence, est né de cette union.
Aucun théâtre n'a su retenir Madame Laparcerie-Richepin aussi longtemps que l'Odéon. Elle a paru sur un grand nombre de scènes qu'elle n'a fait que traverser. Son talent de tragédienne l'a fait apprécier particulièrement dans le drame antique: à l'Odéon dans Déjanire, à Orange dans Alkestis, à Béziers dans Prométhée, Parysatis.
Elle a fait d'importantes tournées, notamment en Amérique avec Coquelin. Il y a peu de temps, elle a parcourut la France en jouant La Marjolaine, de M. Jacques Richepin. La représentation était précédée d'une conférence dans laquelle l'auteur présentait son oeuvre. Des applaudissements chaleureux récompensèrent partout les deux époux de leur talent et du bon exemple qu'ils donnent à tous les ménages de France.
Jean-Louis.
Mon Dimanche, revue populaire illustrée, 29 mars 1908.
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