Eglise de Lery.
(département de l'Eure)
(département de l'Eure)
L'église de Léry, paraît avoir été construite ou du moins fondée vers le onzième siècle. Les ornements de son portail, simples et peu variés, n'ont point un grand mérite d'exécution; mais l'ensemble se distingue par une certaine harmonie. les trois fenêtres accolées qui surmontent la porte sont d'un effet agréable. Les chapiteaux de ces fenêtres sont ornées de feuilles d'acanthe qui se découpent avec finesse et se contournent gracieusement en volutes sur les angles.
Dans la décoration des cintres, des bâtons rompus sont accouplés angle à angle de manière à former des losanges; on remarque aussi une grosse torsade à la première nervure et aux trois fenêtres, et une dentelure angulaire composée de plusieurs filets. Au sommet du pignon, une figure d'homme est comme assise et semble regarder les passants.
Le clocher, fin et élégant, est orné, à son sommet, d'une corniche lourde et camuse, supportée par des modillons à têtes d'hommes et d'animaux.
La croix du cimetière est d'un goût exquis; mais, depuis le seizième siècle, le temps a altéré la finesse de ses profils, détruit l'expression de la vie de ses figures, effacé le moelleux de ses chastes draperies. D'un côté, on voit le Christ agonisant; de l'autre, la Vierge couronnée, tenant Jésus dans ses bras, et voilée autant de ses longs cheveux ondés que de son ample manteau qui se replie et retombe en ondulations. Au-dessus, trois figures drapées de saints, séparées par un chapiteau de têtes de chérubins ailés, sont supportées par trois consoles; trois anges soutiennent un écusson sur lequel sont sculptés les instruments de la Passion.
A quelques pas, derrière l'église, coule la rivière d'Eure. Les habitants riverains, sans souci des dictionnaires et des cartes géographiques, l'appellent la Dure, à cause de l'inégalité, des caprices et de la rapidité de son cours. Au delà s'étend la riche vallée de la Seine, qui reçoit les eaux de l'Eure à peu de distance de Léry.
Magasin pittoresque, mars 1849.
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