L'hiver de 1889.
L'hiver s'annonce comme devant être excessivement dur sans toutefois que la science ait pu constater encore aucun fait anormal.
Autre chose, et qui amusera peut-être ceux qui auraient envie de passer la Seine à pied sec, l'hiver actuel présente une grande analogie avec le fameux hiver 1879-1880. Ce sont les mêmes fortes pressions barométriques, ayant pour conséquence le même effet, c'est à dire un abaissement brusque de la température.
Rappelons que, depuis un siècle, les grands et rigoureux hivers ont été ceux de 1795, 1830, 1840, 1846,1853, 1870-1871 et 1879.
L'hiver de 1795 se traduisit à Paris par 23 degrés, le plus grand froid observé dans cette ville depuis l'invention du thermomètre.
On connait suffisamment les rigueurs de l'hiver 1871 (l'observatoire de Montsouris indiquait 23,5°) et celles du grand hiver, comme on dit sous la coupole Mazarine, l'hiver 1879-1880, celui-là même dont nous pourrions bien avoir le pendant cette année. Convenons tout de fois que ces hivers sont peu de chose en comparaison de celui de 1544; cette année-là, le vin gela à Paris. On dut le couper avec des haches et le vendre par morceaux.
Le petit Moniteur illustré, 15 décembre 1889.
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