Les hôtes de la France.
les princes tunisiens.
les princes tunisiens.
Les princes Taïeb et Mohammed, frère et fils du bey de Tunis, arrivés à Paris, ont été reçus par le président de la République.
Ils avaient pris place avec leur suite dans deux voitures de gala: dans la première, le prince Taïeb, le comte d'Ormesson, introducteur des ambassadeurs, le général Zaccharia, gendre du prince, le général Valensi, premier interprète.
Dans la seconde, le prince Mohammed, le commandant de Labonne, le petit-fils du prince Taïeb et un colonel de la garde tunisienne.
Un piquet du 14e dragons formait l'escorte; la compagnie de garde rendait les honneurs dans la cour de l'Elysée.
M. Carnot a reçu Leurs Altesses, ayant à ses côtés M. Spuller, ministre des affaires étrangères, et les officiers de sa maison militaire. M. Massicault, résident général à Tunis, s'était chargé des présentations.
Après un échange d'aimables et cordiales paroles, les princes se sont retirés.
Le lendemain ils se sont assis officiellement à la table présidentielle; nos illustres hôtes ont assisté à une représentation de l'Opéra, M. Carnot ayant mis gracieusement sa loge à leur disposition.
L'hôtel de la rue Copernic, où, comme on sait, logent les princes, a repris la physionomie qu'il avait pendant le séjour du schah de Perse. Si les couleurs beylicales n'avaient remplacé le lion et le soleil à l'extérieur et dans le vestibule, on ne se douterait pas tout d'abord du changement d'habitants.
Une fois le splendide escalier du premier étage franchi, par exemple, ce sont partout de nouvelles physionomies. Le fez rouge a détrôné le kholat d'astrakan!...
Le prince Taïeb a les anciens appartements du schah; Mohammed se réserve ceux qui étaient occupés par Emine-Sultan. Le général de division G.Valensi, première interprète de S. A. le bey, s'est vu attribuer ceux de Mohammed-Hassan-Khan-Elemades-Sultan, le ministre de la presse de Nasser-ed-Din, etc.
La physionomie des deux hauts personnages est trop connue pour qu'il soit nécessaire d'en faire ici un portrait détaillé: le prince Taïeb, l'héritier du trône, est un homme d'environ cinquante ans. La taille est moyenne et bien prise. Il porte la barbe courte, grisonnante ainsi que les cheveux.
La vivacité du regard contraste avec le calme du visage. Son affabilité est charmante; il n'a qu'un regret, celui de ne pas s'exprimer suffisamment en français, et de ne converser avec les visiteurs que par l'intermédiaire du général Valensi, ce dernier linguiste obligeant autant qu'émérite.
Plus heureux, le prince Mohammed, un jeune homme d'un trentaine d'années, très intelligent, très instruit, possède notre langue en perfection.
Les Parisiens peuvent se féliciter, cette fois encore, de la présence parmi eux de sincères amis de la France.
Le petit Moniteur illustré, 25 août 1889.
Dans la seconde, le prince Mohammed, le commandant de Labonne, le petit-fils du prince Taïeb et un colonel de la garde tunisienne.
Un piquet du 14e dragons formait l'escorte; la compagnie de garde rendait les honneurs dans la cour de l'Elysée.
M. Carnot a reçu Leurs Altesses, ayant à ses côtés M. Spuller, ministre des affaires étrangères, et les officiers de sa maison militaire. M. Massicault, résident général à Tunis, s'était chargé des présentations.
Après un échange d'aimables et cordiales paroles, les princes se sont retirés.
Le lendemain ils se sont assis officiellement à la table présidentielle; nos illustres hôtes ont assisté à une représentation de l'Opéra, M. Carnot ayant mis gracieusement sa loge à leur disposition.
L'hôtel de la rue Copernic, où, comme on sait, logent les princes, a repris la physionomie qu'il avait pendant le séjour du schah de Perse. Si les couleurs beylicales n'avaient remplacé le lion et le soleil à l'extérieur et dans le vestibule, on ne se douterait pas tout d'abord du changement d'habitants.
Une fois le splendide escalier du premier étage franchi, par exemple, ce sont partout de nouvelles physionomies. Le fez rouge a détrôné le kholat d'astrakan!...
Le prince Taïeb a les anciens appartements du schah; Mohammed se réserve ceux qui étaient occupés par Emine-Sultan. Le général de division G.Valensi, première interprète de S. A. le bey, s'est vu attribuer ceux de Mohammed-Hassan-Khan-Elemades-Sultan, le ministre de la presse de Nasser-ed-Din, etc.
La physionomie des deux hauts personnages est trop connue pour qu'il soit nécessaire d'en faire ici un portrait détaillé: le prince Taïeb, l'héritier du trône, est un homme d'environ cinquante ans. La taille est moyenne et bien prise. Il porte la barbe courte, grisonnante ainsi que les cheveux.
La vivacité du regard contraste avec le calme du visage. Son affabilité est charmante; il n'a qu'un regret, celui de ne pas s'exprimer suffisamment en français, et de ne converser avec les visiteurs que par l'intermédiaire du général Valensi, ce dernier linguiste obligeant autant qu'émérite.
Plus heureux, le prince Mohammed, un jeune homme d'un trentaine d'années, très intelligent, très instruit, possède notre langue en perfection.
Les Parisiens peuvent se féliciter, cette fois encore, de la présence parmi eux de sincères amis de la France.
Le petit Moniteur illustré, 25 août 1889.
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