Les prisons de Richemond.
Les journaux de New-York sont remplis de détails sur les prisons de Richemond, depuis qu'un espion du Nord, étant parvenu à pénétrer dans le triste séjour où les confédérés retiennent leurs prisonniers, en a fait à son retour le plus navrant tableau.
Nos correspondants nous adressent, de leur côté, des renseignements assez complets: et quoique nous faisions la part de l'exagération que suscitent en tout temps les passions politiques, il est évident que le régime auquel sont soumis dans le Sud les prisonniers du Nord laisse beaucoup à désirer.
"Nos pauvres camarades, dit The Examiner, sont jetés sur l'îlot de Belle-Isle, près Richemond, au nombre de plus de cinq mille. Pendant que les prisonniers confédérés sont chez nous l'objet de bons traitements, qu'ils reçoivent une nourriture abondante et jusqu'à des rations de tabac, nos soldats sont traités avec la plus grande inhumanité. Ils sont couverts de haillons, et on les voit se traîner, maigres et décharnés, en proie à la fièvre et à la faim, n'ayant pour tour abri que les misérables gîtes qu'ils parviennent à se construire eux-mêmes.
Chaque jour la mort fait de grands vides dans leurs rangs et nous ne savons lesquels plaindre le plus, ou de ceux qui meurent ou de ceux qui survivent."
Nous ne pouvons que faire les vœux les plus sincères pour que les belligérants, à quelque parti qu'ils appartiennent, n'oublient jamais et le respect dû au malheur, et les droits imprescriptibles qu'ont les prisonniers à être traités avec humanité. Puissent de pareils excès ne jamais se renouveler.
A. H.
Le Monde illustré, 9 janvier 1864.
Chaque jour la mort fait de grands vides dans leurs rangs et nous ne savons lesquels plaindre le plus, ou de ceux qui meurent ou de ceux qui survivent."
Nous ne pouvons que faire les vœux les plus sincères pour que les belligérants, à quelque parti qu'ils appartiennent, n'oublient jamais et le respect dû au malheur, et les droits imprescriptibles qu'ont les prisonniers à être traités avec humanité. Puissent de pareils excès ne jamais se renouveler.
A. H.
Le Monde illustré, 9 janvier 1864.
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