L'amour et la mort.
Curieuses et instructives du point de vue humain et psychologique sont les études qu'a publiées M. Proal sur l'étroite connexité qui existe entre l'amour et la mort.
Les désespoirs d'amour occasionnent annuellement en France un chiffre de suicides qui oscille entre 400 et 500. En ce qui concerne Paris, la ville que l'on considère à tort comme la plus blasée, les suicides par amour sont relativement plus élevés que partout ailleurs.
D'après les statistiques fournies par M. Proal à l'appui de ses affirmations, il résulte qu'il y a beaucoup plus d'hommes que de femmes qui se suicident par amour. Cependant, l'année 1904 fait exception: sur 247 suicides attribués à cette cause, il y eut 123 hommes et 124 femmes. Les statistiques prouvent en outre que l'amour fait des victimes à tout âge. En 1902, 87 jeunes personnes se suicidèrent dont les âges oscillaient entre douze et dix-sept ans; et 474, entre dix-sept et vingt-et-un.
De temps à autre se suicide par amour un individu de plus de quarante ans, mais de tels cas sont excessivement rares.
Mon dimanche, revue populaire illustrée, 17 février 1907.
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