Frais de prison.
On lit, dans un rapport de M. le docteur Marjolin sur les orphelinats agricoles, qu'après avoir calculé toutes les sommes appliquées à la nourriture, au logement, à l'entretien et à la surveillance d'un de ces jeunes vagabonds dont la vie se passe généralement dans les prisons, on trouve une dépense trois fois plus élevée pour chacun d'eux que celle d'une bonne éducation pour un travailleur honnête. Sans parler des pertes occasionnées par les effractions et les destructions d'objets compromettants, sans mettre en ligne de compte, si cela est possible, les désastres qui peuvent en résulter pour les victimes, il y aurait encore à mesurer, si cela est possible, les dégâts moraux que les paroles perverses et les exemples contagieux du voleur peuvent multiplier parmi les hommes faibles et paresseux.
On ne saurait donc trop recommander la fondation d'orphelinats pour recueillir et élever les enfants orphelins, abandonnés ou maltraités à l'excès, quand les circonstances assurent qu'on ne fera point abus de ce recours à la protection publique. La charité privée ne suffit pas malheureusement à tout.
Magasin Pittoresque, 1879.
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