Les dépenses personnelles de Napoléon.
Napoléon dépensait fort peu pour la toilette et la représentation extérieure. Ses uniformes lui revenaient l'un dans l'autre à 200 francs; il les portait jusqu'aux extrêmes limites et ne jugeait même pas indigne de lui de revêtir des habits raccommodés ou rapiécés.
D'autre part, l'empereur mettait toute sa coquetterie dans son linge de corps. Chaque jour, scrupuleusement, il changeait de chemise et de caleçon; aucune toile n'était trop fine pour ses vêtements de dessous. En 1808, il paya 5.000 francs l'étoffe destinée à la confection de six douzaines de chemises. Ses mouchoirs était aussi de la plus délicate batiste; la douzaine lui revenait à 150 francs.
Napoléon adorait les parfums; en 1806 il usa, rien qu'en 3 mois, 162 grands flacons d'odeur. Il recherchait les savons les plus chers, les payant jusqu'à 4 à 5 francs pièce. Il aimait beaucoup le parfum de l'aloès et, la même année, donnait 720 francs pour 10 onces de ce bois.
Le tabac à priser jouait aussi un grand rôle dans les dépenses personnelles de l'empereur, qui était un passionné priseur. Il usait en moyenne 7 livres de tabac par mois; on lui fournissait par stock de 150 livres à chaque fois. Il se servait de tabatières fort simples et prisait à tort et à travers. Il offrait souvent une prise quand l'occasion s'en présentait; et cette marque de faveur lui était très coutumière.
Somme toute, le budget de Napoléon dénotait un ordre parfait; c'était un calculateur de premier ordre, non seulement quand il s'agissait de batailles, mais encore quand il s'agissait de pièces de cent sous. Et ce n'est pas un des moindres côtés de cette personnalité aussi originale qu'imposante.
Mon Dimanche, revue populaire illustrée, 4 janvier 1903.
Napoléon adorait les parfums; en 1806 il usa, rien qu'en 3 mois, 162 grands flacons d'odeur. Il recherchait les savons les plus chers, les payant jusqu'à 4 à 5 francs pièce. Il aimait beaucoup le parfum de l'aloès et, la même année, donnait 720 francs pour 10 onces de ce bois.
Le tabac à priser jouait aussi un grand rôle dans les dépenses personnelles de l'empereur, qui était un passionné priseur. Il usait en moyenne 7 livres de tabac par mois; on lui fournissait par stock de 150 livres à chaque fois. Il se servait de tabatières fort simples et prisait à tort et à travers. Il offrait souvent une prise quand l'occasion s'en présentait; et cette marque de faveur lui était très coutumière.
Somme toute, le budget de Napoléon dénotait un ordre parfait; c'était un calculateur de premier ordre, non seulement quand il s'agissait de batailles, mais encore quand il s'agissait de pièces de cent sous. Et ce n'est pas un des moindres côtés de cette personnalité aussi originale qu'imposante.
Mon Dimanche, revue populaire illustrée, 4 janvier 1903.
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