C'est sans contredit la Birmanie qui est le paradis de la femme.
La femme birmane jouit de l'idéal de la liberté et elle en profite pour rivaliser d'intelligence, d'énergie et d'habileté avec l'homme dans tous les travaux. Les Birmanes sont des femmes d'affaires de premier ordre et des trafiquantes hors ligne. Il n'est pas rare de voir dans les ateliers birmans une jeune femme tenant son enfant dans les bras et lui donnant le sein pendant qu'elle surveille et dirige l'ouvrage dans une de ces manufactures de mouchoirs imprimés, une des grandes industries de la Birmanie.
Elles sont demeurées maîtresses absolues du choix de leur mari, et elles épousent de préférence un étranger. Comme les nouveaux arrivants sont presque tous célibataires, les mariages mixtes deviennent de plus en plus nombreux. Aussi, la disparition de la race birmane n'est plus qu'une question de temps.
Les écoles birmanes se multiplient. On en compte actuellement 341 donnant l'instruction à 32.000 filles et 17.000 ayant une population de 280.000 écoliers. Il y a 1.000 miles ( le mille anglais est de 1.609 mètres ) de chemin de fer, 13.000 milles de réseau télégraphique, 6.000 milles de routes.
Les villes principales, Rangoon, Moulmein, Mandalay, ne le cèdent en rien à celles de l'Inde. On y trouve tout ce qui caractérise la vie moderne.
Dans ce vaste empire de 164.000 kilomètres carrés, entre le Tibet, la Chine, les provinces de l'Annam et la mer des Indes, sur une population de 12 millions, il n'y a pas un seul mendiant !
Mon Dimanche, revue populaire illustrée, 4 janvier 1903.
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