L'homme tronc
Signe particulier: un des rares humains qui n'ont jamais froid aux mains ou aux pieds.
Il est né voici trente cinq ans, de parents parfaitement constitués. Lui-même est comme vous et moi, si ce n'est qu'il n'a ni bras, ni cuisses, ni jambes; ce qui fait tout de même une légère différence. Il boit, mange, digère, parle et fume. D'une intelligence remarquable, il lui fut cependant impossible d' ''embrasser" une carrière active. Cet homme, condamné à l'immobilité la plus complète, ne s'ennuie jamais. Il est devenu remarquablement adroit de sa bouche et de ses dents.
Il est né voici trente cinq ans, de parents parfaitement constitués. Lui-même est comme vous et moi, si ce n'est qu'il n'a ni bras, ni cuisses, ni jambes; ce qui fait tout de même une légère différence. Il boit, mange, digère, parle et fume. D'une intelligence remarquable, il lui fut cependant impossible d' ''embrasser" une carrière active. Cet homme, condamné à l'immobilité la plus complète, ne s'ennuie jamais. Il est devenu remarquablement adroit de sa bouche et de ses dents.
On lui découpe, par exemple, de petites planches de bois, et sa grande distraction consiste à les façonner en tables, en chaises...Il pique d'abord le clou tenu entre ses dents, puis très habilement l'enfonce à petits coups d'un marteau dont le manche est serré entre ses mâchoires.
Il sait aussi prendre avec ses lèvres un gobelet plein et le vider sans en répandre une goutte. D'ailleurs, s'il s'inondait, ne pouvant s'essuyer, il s'en mordrait les doigts ou plutôt la langue.
Ajoutons que, comme le montre notre dessin fait d'après une photographie, c'est dans une voiture d'enfant qu'on promène l'homme tronc. Un tel phénomène peut parfaitement vivre et vieillir du moment que les organes de la poitrine et de l'abdomen sont normalement développés; et c'est ici le cas.
Mon dimanche, revue populaire illustrée, n°1, 7 décembre 1902
Ajoutons que, comme le montre notre dessin fait d'après une photographie, c'est dans une voiture d'enfant qu'on promène l'homme tronc. Un tel phénomène peut parfaitement vivre et vieillir du moment que les organes de la poitrine et de l'abdomen sont normalement développés; et c'est ici le cas.
Mon dimanche, revue populaire illustrée, n°1, 7 décembre 1902
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