Le ministère 1895.
On sait qu'après le départ singulier de M. Casimir-Périer, son sympathique successeur, M. Félix Faure, fit d'abord appeler pour constituer un ministère l'homme que la situation semblait indiquer.
A deux reprises, M. Bourgeois tenta de former un cabinet; à deux reprises, il fut obligé de confesser son impuissance.
Si, moins nerveux, M. Perier avait lui aussi convoqué M. Bourgeois, dont il paraissait tant redouter la venue au pouvoir, peut-être serait-il encore à l'Elysée.
Notez que ce n'est point un regret que nous exprimons; tout est bien qui finit bien.
Quoi qu'il en soit M. Ribot, à huit heures moins le quart un beau matin, voyait arriver le colonel Chamoin qui le priait de venir conférer avec M. le président de la République.
On est matinal à l'Elysée. Vers neuf heures tout était terminé.
M. Ribot se mettait en campagne et bientôt présentait un ministère dont les débuts ont été assez heureux.
Nous ne voulons pas recommencer la biographie déjà faite des nouveaux gouvernants; mais nous avons pensé que nos lecteurs, après avoir vu dans tous les journaux ce qu'ils étaient, ne seraient pas fâchés de savoir comment ils étaient; c'est pourquoi nous vous offrons les portraits des nouveaux ministres.
Le Petit Journal, dimanche 10 février 1895.
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