M. Félix Faure.
Lorsque dans un curieux accès neurasthénique, qui relève plus de la pathologie que de la politique, M. Casimir-Perier, le descendant des parlementaires fameux, le héros de Bagneux, eut déserté le pouvoir sans combat, et qu'il fallut songer à le remplacer, les noms de plusieurs candidats furent mis en avant et, chose admirable et rare, ce fut le meilleur qu'on choisit.
Je n'ai pas à refaire ici la biographie du très sympathique président Félix Faure.
Vous savez déjà que c'est un fort bel homme de cinquante-trois ans, très décoratif et parfaitement correct; voilà pour l'extérieur.
C'est un irréprochable politique à qui il est impossible de reprocher quoi que ce soit.
C'est un fils du peuple, ancien ouvrier, et qui s'est fait lui-même sans qu'il soit possible de trouver dans son passé une action même douteuse.
C'est un impartial qui a déclaré lui-même vouloir être l'arbitre des partis.
C'est un homme aimable, conciliant et énergique qui certainement ne s'en ira pas par la même porte que son prédécesseur.
Enfin, c'est un bon et courageux français, un homme de famille excellent.
Vive le président Félix Faure.
Le Petit Journal, 27 janvier 1895.
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