Un hôtel à New-York.
Les auberges et les hôtels garnis de New-York peuvent contenir environ 20.000 personnes, et cependant il est souvent très-difficile aux voyageurs de trouver un gîte; car ils arrivent de 4 à 500 à la fois par les bateaux à vapeur et par les chemins de fer. De nouveaux hôtels s'établissent journellement, mais le plus formidable est celui que M. Astor (né Hanau, dans la Hesse) a établi au prix de 700.000 dollars (3.500.000 fr.) , et qu'il a donné en présent à son fils, qui paie déjà à la ville de New-York les impôts correspondant à une fortune de 2.000.000 de dollars (10.000.000 fr.) environ.
Astor-House sera prochainement ouvert aux voyageurs et aux autres hôtes. Le bâtiment a une façade de 200 pieds de long; c'est le plus bel ornement de Broadway. Sa masse, sa simplicité et sa convenance lui donnent un caractère de grandeur, et M. Astor ne pouvait pas élever un monument plus durable de sa fortune et de son bonheur au bien-être des vivants
La distribution intérieure est supérieure à tout ce que nous avons vu jusqu'à présent. La maison contient 300 chambres, y compris les pièces les plus vastes, comme l'immense salle à manger pour les hommes, qui a 400 pieds de long, 41 de large, et 19 de hauteur, jusqu'au plus petites pièces qui se trouvent au-dessus de l'entresol Dans toutes les chambres, les fenêtres donnent directement sur le dehors, toutes ont une cheminée et une sonnette.
La distribution intérieure est supérieure à tout ce que nous avons vu jusqu'à présent. La maison contient 300 chambres, y compris les pièces les plus vastes, comme l'immense salle à manger pour les hommes, qui a 400 pieds de long, 41 de large, et 19 de hauteur, jusqu'au plus petites pièces qui se trouvent au-dessus de l'entresol Dans toutes les chambres, les fenêtres donnent directement sur le dehors, toutes ont une cheminée et une sonnette.
La cuisine est construite de telle manière que le chef, un artiste d'un mérite éprouvé peut voir d'un seul coup d’œil toutes ses dépendances. Outre les dispositions habituelles des cuisines, on a encore établi dans celle-ci un appareil à vapeur qui cuit les légumes, les viandes, etc., tandis que la lumière brillante que le gaz répand fait admirer la grande propreté qui règne partout. Sous la cuisine se trouvent les buanderies, une des parties de l'établissement les plus intéressantes à voir, et où, par la multiplication des chaudières et par la puissance de la vapeur, le linge, une demi-heure après qu'il est mis en blanchissage, se trouve lavé, séché, et prêt à pouvoir être employé de nouveau.
Le linge est séché de cette manière: on l'étend sur des rouleaux qui tournent sur des petites bandes de fer, dans une grande salle tellement chauffée par la vapeur que le linge est séché en cinq minutes. Plus loin et dessous se trouve la machine à vapeur, qui fait monter l'eau dans les quatre grandes divisions de la maison, fournit de vapeur la cuisine et la buanderie, et nettoie les fourchettes et les couteaux, les bottes et les souliers; et la machine peut encore fournir un excédent de vapeur qui servirait plus tard au cas où l'on pourrait en sentir le besoin pour quelque chose d'utile.
Les chambres destinées aux étrangers sont bien décorées, mais sans clinquant. Tous les meubles sont de bois de noyer, recouvert d'une couleur foncée; les glaces sont encadrées de la même manière. La glace qui se trouve dans la salle de la compagnie destinée aux dames est bien la plus grande des Etats-Unis: elle est haute de 120 pouces et large de 72. Les parquets et les tapis sont d'un luxe impérial. Le mobilier a coûté 90.000 dollars (450.000 fr.) et le nombre des domestiques de la maison se compose de 80 personnes. Il y a 400 serrures dans la maison, et on n'en trouve pas deux qui puisse s'ouvrir avec la même clef. Le grand portail de la maison repose sur des colonnes de marbre, et il est pavé de marbre.
Magasin universel, décembre 1836.
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