Physique expérimentale.
A la dernière réunion de l'association britannique à Bristol, M. Cross, de Broomfield (Sommerset) , a dit qu'après avoir consacré une grande partie de son temps à l'étude de l'électricité, il s'était dernièrement attaché à perfectionner la puissance de la pile de Volta qu'il était parvenu à conserver dans toute sa force pendant un an, au moyen de l'eau seulement, rejetant entièrement les acides.
M. Cross explique ensuite qu'il avait tiré de l'eau d'une cave cristallisée, à Holway, et que, par l'action de la pile de Volta, il était parvenu à obtenir de cette eau, dans l'espace de dix jours, de nombreux cristaux tomboïdes, semblables à ceux de la cave; et afin de s'assurer si la lumière exerçait une influence dans ce procédé, il en avait fait une seconde fois l'essai dans une cave obscure, et qu'il avait obtenu les mêmes cristaux en six jours, avec le quart seulement de la pile de Volta.
Il a, dit-il, répété cette expérience une centaine de fois, et toujours avec le même succès. M. Cross est pleinement convaincu qu'il serait possible de faire même du diamant, et que, dans un temps qui n'est pas éloigné, tout espèce de minéral pourra être créée par la main habile de l'homme.
En exerçant ses expériences, il a obtenu du carbonate de cuivre gris et bleu, du phosphate de soude, et vingt ou trente autres essais divers.
Le professeur Sedgwick a déclaré que M. Cross, il y a quelques années, l'avait emmené sur les collines de Quantock (chemin de Taunton) ; à cette époque M. Cross était occupé à faire les expériences les plus gigantesques, en attachant des lignes de Volta aux arbres de la forêt, le long desquelles il conduisait des courans de lumière excentrique, aussi gros que le mât d'un navire de soixante-quatorze canons, et même, il les faisait circuler dans sa maison avec toute la dextérité d'un habile conducteur de chariot.
Magasin universel, novembre 1836.
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