La fête de sainte-Geneviève.
Depuis le commencement du siècle, la neuvaine de sainte Geneviève s'ouvre à Saint-Etienne-du-Mont au milieu d'une affluence considérable de fidèles, accourus de toutes les paroisses du diocèse. Ni les sarcasmes des soi-disant philosophes, ni les fureurs des sectaires, n'ont pu entamer le culte de l'illustre bergère. Malgré les malheurs et les troubles des temps, Paris vénère sa patronne comme à l'époque de Charlemagne.
Aujourd'hui, de même qu'il y a dix siècles, la châsse de la vierge de Nanterre reçoit la visite de milliers de pèlerins, qui viennent apporter en masse au tombeau de la sainte des médailles, des objets de piété, du linge destiné aux malades, et qui s'en retournent consolés et raffermis. Dieu veut visiblement que l'humble bergère reste l'immortelle médiatrice de cette ville immense, et la porte, pour ainsi dire, dans ses bras pour la préserver de la suprême chute.
La principale des deux églises dédiées par nos pères à sainte Geneviève s'élevait sur l'emplacement actuel du lycée Henri IV. La tour du lycée est le seul reste de cette antique église, placée d'abord sous le vocable de saint Pierre et de saint Paul. A la fin du XIe siècle, on y montrait encore une chasuble du prince des apôtres, qu'on faisait toucher aux paralytiques. On y conservait aussi la pièce de monnaie marquée du monogramme † que saint Germain avait donné à la bergère de Nanterre. Dans une étroite cellule adjacente à cette église, vivait une recluse. Dès qu'elle rendait l'âme, une autre prenait sa place. Les postulantes se faisaient inscrire longtemps à l'avance; de frêles jeunes filles considéraient les alvéoles comme des palais, et faisaient queue dans ces antichambres du paradis.
On sait que la châsse de saint Geneviève était portée en procession dans les rues pendant les calamités publiques, pour demander la paix, le beau temps, le rétablissement de la santé du roi, la fin d'une épidémie, etc. Le peuple avait toujours gardé la mémoire du prodige arrivé par son intercession en 1129 sous le règne de Louis le Gros, alors que le mal des ardents tuait les Parisiens par milliers; la médecine ne comprenait rien à cette effroyable peste. On porta solennellement la châsse de la sainte à l'église Notre-Dame, dont la nef et le parvis débordaient de malades et tous furent instantanément guéris, sauf trois incrédules, éclatante exception qui confirma le miracle.
Rien ne saurait aujourd'hui donner la moindre idée de la pompe de ces processions, décrites par les vieux auteurs avec une admiration naïve. Elles se firent souvent et toujours avec un éclat et une affluence inouïs, sous le règne de Louis XIV. Guy Patin a raconté dans ses lettres celle de 1652; Mme de Sévigné, celle de 1675; et Larguillière a consacré le souvenir de la procession de 1694, la plus remarquable de toutes, par le tableau votif qui existe encore à Saint-Etienne-du-Mont.
Une pièce des archives nous indique sommairement l'ordre de marche de la procession de 1675, celle qu'à décrite Mme de Sévigné, décrétée pour demander à Dieu la cessation du mauvais temps.
En tête marchaient les Cordeliers, sur soixante-dix- neuf rangs (sans compter la croix, les acolytes et les enfants de chœur), avec sept reliquaires; puis venaient les Jacobins, sur quarante-neuf rangs; les Augustins, sur quarante; et des confrères, nu-pieds, couronnés de fleurs, portant de grands cierges, avec leurs châsses et reliquaires, sur cent douze rangées; Ensuite le clergé de Saint-Magloire et les religieux de l'abbaye de Saint-Germain, les chapitres d'une multitude d'autres confrères, vêtu de blanc ou de noir, toujours pieds nus, tous accompagnés de leurs châsses, croix et bannières. A peu près au milieu de cet immense cortège, s'avançait d'abord la châsse de saint Marcel, l'ordinaire compagnon de la patronne de Paris dans ces circonstances solennelles, puis celle de sainte Geneviève, portée par vingt-deux confrères revêtus d'aubes et le cou cerclé de fraises blanches, escortée par quatre sergents l'épée au côté, quatre officiers du Châtelet en robes rouges, et le lieutenant criminel, en robe courte. Les chapelains, chanoines et chapitre de Notre-Dame, sur cent vingt-cinq rangs et les religieux de Sainte-Geneviève, sur quatre-vingt-seize rangs, marchaient un peu plus loin, suivis de cent douze juges, du chapitre et de l'abbé, à la droite de l'archevêque, tous deux mitrés et donnant leur bénédiction à la foule. Le défilé se terminait par deux secrétaires à la cour, quantité d'huissiers, le premier greffier, avec son bonnet fourré, garni de diamants, les six présidents à mortier, les conseillers, en robes rouges et en bonnets carrés, la cour des aides, et enfin la ville ayant à sa tête le prévôt des marchands, avec son habit, mi-parti drap et satin.
La patronne de Paris resta populaire sous la révolution. En 89 et 90, on mêlait sans cesse les démonstrations en son honneur aux manifestations patriotiques. A chaque instant, poissardes, harengères, les femmes de la rue de Sèvres, du faubourg du Roule, etc., imaginaient d'aller en cortège, habillées de blanc, bouquets en main, bannières au vent, escortées par la garde nationale du quartier, avec la musique, remercier la bergère de Nanterre de la liberté reconquise. Au cours d'une de ces processions, les dames du marché Saint-Martin passèrent chez Bailly, le nouveau maire de Paris, et lui présentèrent un bouquet avec une brioche.
Il fut bien complimenté et embrassé. Les jours suivants, cet exemple fut imité par les autres districts; et le bon Bailly raconte dans ses Mémoires, avec un naïf chatouillement d'orgueil, ces défilés de demoiselles en blanc, qui venaient le fêter et le baiser en revenant de faire la visite à sainte Geneviève.
Mais l'heure des iconoclastes allaient bientôt sonner. Déjà au cours du XVIIIe siècle, l'impiété s'était déchaînée contre la pauvre fille du peuple.
En 1747, l'antique et vénérable église de Sainte-Geneviève est condamnée à la destruction par des édiles sans patriotisme; la pioche démolit ce sanctuaire vénérable, bâti sur l'emplacement de la maison où la sainte avait demeuré. On ne voulut plus se souvenir ni des larmes qu'elle avait versé dans cet asile, ni des prières qu'elle avait répandues pour le salut de son peuple. L'année suivante, en 1748, les mêmes échevins livraient au pic des maçons l'antique église de Saint-Jean-Baptiste, "Saint-Jean-le-Rond", comme l'appelait les fidèles, où sainte Geneviève s'était enfermée avec les femmes de Paris pour implorer contre Attila la miséricorde divine.
Mais si ces stupides niveleurs faisaient disparaître d'augustes édifices, ils respectaient la sainte. La Révolution, à peine victorieuse, s'en prend à la vierge de Nanterre elle-même. Le 4 avril 1791, l'Assemblée constituante décrète que la nouvelle basilique de Sainte-Geneviève deviendra, sous le nom de Panthéon, la sépulture des grands hommes.
Deux ans à peine après ce décret, par une orageuse nuit de thermidor, le cadavre putréfié de Marat sera porté au fracas du canon et à la lueur des torches, et placé auprès des restes de Mirabeau. L'année précédente, les jacobins avaient retiré de l'église la châsse de sainte Geneviève, pour la remettre au curé de Saint-Etienne-du-Mont. Trêve passagère! Les ornements du reliquaire devaient tenter la cupidité des vainqueurs. Le 9 novembre 1793, l'hôtel de la Monnaie reçoit la châsse de sainte Geneviève. Le procès-verbal de confiscation constate, dans un langage hideusement blasphématoire, que les spoliateurs trouvèrent dans le sépulcre intérieur plusieurs petits paquets contenant probablement des reliques, une fiole lacrymatoire, un stylet de cuivre, sans doute la fibule avec laquelle sainte Geneviève attachait ses vêtements ou retenait sa chevelure, enfin les ossements de la vierge de Nanterre, enveloppés de linge blanc. Dieu permit dans sa colère, et en punition d'un peuple infidèle et révolté, que les restes de la sainte subissent le contact de ces mains ensanglantées par le crime.
Mais un sacrilège plus odieux encore allait être commis. Le 21 novembre 1793, la Commune décrète que les reliques de saint Geneviève seront brûlées en place de Grève, à savoir, au lieu ordinaire de l'exécution des vulgaires criminels, "et cela, déclare l'arrêté révolutionnaire, pour expier le crime d'avoir servi à propager l'erreur et à entretenir le luxe de tant de fainéants." C'est en ces termes qu'Anaxagoras Chaumette résume la glorieuse histoire de sainte Geneviève. Et le procureur de la Commune ne se contente pas d'outrager la patronne de Paris, il condamne ses ossements à l'incinération. Le 3 décembre suivant, un bûcher, fait de chasubles, d'étoles, de chapes, de mitres, etc. se dresse devant l'hôtel de ville.
On y jette pèle-mêle les restes de la protectrice de Paris; puis, les nouveaux barbares, renouvelant l'attentat des Anglais contre Jeanne d'Arc, précipitent les cendres de la vierge libératrice dans la Seine.
En 1830, la Révolution profane de nouveau l'édifice consacré à sainte Geneviève. Des menaces sont proférées devant le temple. Une bande de forcenés vient saccager les objets du culte, et le ministre Laffite donne l'ordre de séquestrer la châsse. Quelques jours après, la croix est arrachée du dôme et le culte divin proscrit de la basilique, de nouveau transformée en Panthéon.
A ce châtiment infligé à la sainte s'ajoute une autre humiliation. Le 16 juillet 1831, une solennité maçonnique est célébrée sous les voûtes de l'église en l'honneur des mânes des "morts" de juillet 1830!... C'est en 1852 seulement que la bergère de Nanterre reprit possession de l'édifice, qui lui avait été consacré par le roi Louis XV. Pendant trente-trois ans, les cérémonies du culte s'accomplirent sans obstacle dans le sanctuaire construit par Soufflot. Après la guerre, sous les auspices de M. de Cumont, alors ministre des beaux-arts, les murailles s'enrichirent de peintures dues au pinceau de nos meilleurs artistes. Cette décoration n'était pas terminée quand, le 5 mai 1885, au lendemain de la mort de Victor Hugo, la Chambre, sur proposition de M. Goblet, ravit de nouveau le Panthéon au culte et décide de le transformer en un campo santo des grands hommes. La dépouille de M. Ernest Renan repose dans les caveaux, à côté du tombeau du poète des Odes et Ballades.
Les Fêtes de nos Pères, Oscar Havard, Mame, 1898.
On sait que la châsse de saint Geneviève était portée en procession dans les rues pendant les calamités publiques, pour demander la paix, le beau temps, le rétablissement de la santé du roi, la fin d'une épidémie, etc. Le peuple avait toujours gardé la mémoire du prodige arrivé par son intercession en 1129 sous le règne de Louis le Gros, alors que le mal des ardents tuait les Parisiens par milliers; la médecine ne comprenait rien à cette effroyable peste. On porta solennellement la châsse de la sainte à l'église Notre-Dame, dont la nef et le parvis débordaient de malades et tous furent instantanément guéris, sauf trois incrédules, éclatante exception qui confirma le miracle.
Rien ne saurait aujourd'hui donner la moindre idée de la pompe de ces processions, décrites par les vieux auteurs avec une admiration naïve. Elles se firent souvent et toujours avec un éclat et une affluence inouïs, sous le règne de Louis XIV. Guy Patin a raconté dans ses lettres celle de 1652; Mme de Sévigné, celle de 1675; et Larguillière a consacré le souvenir de la procession de 1694, la plus remarquable de toutes, par le tableau votif qui existe encore à Saint-Etienne-du-Mont.
Une pièce des archives nous indique sommairement l'ordre de marche de la procession de 1675, celle qu'à décrite Mme de Sévigné, décrétée pour demander à Dieu la cessation du mauvais temps.
En tête marchaient les Cordeliers, sur soixante-dix- neuf rangs (sans compter la croix, les acolytes et les enfants de chœur), avec sept reliquaires; puis venaient les Jacobins, sur quarante-neuf rangs; les Augustins, sur quarante; et des confrères, nu-pieds, couronnés de fleurs, portant de grands cierges, avec leurs châsses et reliquaires, sur cent douze rangées; Ensuite le clergé de Saint-Magloire et les religieux de l'abbaye de Saint-Germain, les chapitres d'une multitude d'autres confrères, vêtu de blanc ou de noir, toujours pieds nus, tous accompagnés de leurs châsses, croix et bannières. A peu près au milieu de cet immense cortège, s'avançait d'abord la châsse de saint Marcel, l'ordinaire compagnon de la patronne de Paris dans ces circonstances solennelles, puis celle de sainte Geneviève, portée par vingt-deux confrères revêtus d'aubes et le cou cerclé de fraises blanches, escortée par quatre sergents l'épée au côté, quatre officiers du Châtelet en robes rouges, et le lieutenant criminel, en robe courte. Les chapelains, chanoines et chapitre de Notre-Dame, sur cent vingt-cinq rangs et les religieux de Sainte-Geneviève, sur quatre-vingt-seize rangs, marchaient un peu plus loin, suivis de cent douze juges, du chapitre et de l'abbé, à la droite de l'archevêque, tous deux mitrés et donnant leur bénédiction à la foule. Le défilé se terminait par deux secrétaires à la cour, quantité d'huissiers, le premier greffier, avec son bonnet fourré, garni de diamants, les six présidents à mortier, les conseillers, en robes rouges et en bonnets carrés, la cour des aides, et enfin la ville ayant à sa tête le prévôt des marchands, avec son habit, mi-parti drap et satin.
La patronne de Paris resta populaire sous la révolution. En 89 et 90, on mêlait sans cesse les démonstrations en son honneur aux manifestations patriotiques. A chaque instant, poissardes, harengères, les femmes de la rue de Sèvres, du faubourg du Roule, etc., imaginaient d'aller en cortège, habillées de blanc, bouquets en main, bannières au vent, escortées par la garde nationale du quartier, avec la musique, remercier la bergère de Nanterre de la liberté reconquise. Au cours d'une de ces processions, les dames du marché Saint-Martin passèrent chez Bailly, le nouveau maire de Paris, et lui présentèrent un bouquet avec une brioche.
Il fut bien complimenté et embrassé. Les jours suivants, cet exemple fut imité par les autres districts; et le bon Bailly raconte dans ses Mémoires, avec un naïf chatouillement d'orgueil, ces défilés de demoiselles en blanc, qui venaient le fêter et le baiser en revenant de faire la visite à sainte Geneviève.
Mais l'heure des iconoclastes allaient bientôt sonner. Déjà au cours du XVIIIe siècle, l'impiété s'était déchaînée contre la pauvre fille du peuple.
En 1747, l'antique et vénérable église de Sainte-Geneviève est condamnée à la destruction par des édiles sans patriotisme; la pioche démolit ce sanctuaire vénérable, bâti sur l'emplacement de la maison où la sainte avait demeuré. On ne voulut plus se souvenir ni des larmes qu'elle avait versé dans cet asile, ni des prières qu'elle avait répandues pour le salut de son peuple. L'année suivante, en 1748, les mêmes échevins livraient au pic des maçons l'antique église de Saint-Jean-Baptiste, "Saint-Jean-le-Rond", comme l'appelait les fidèles, où sainte Geneviève s'était enfermée avec les femmes de Paris pour implorer contre Attila la miséricorde divine.
Mais si ces stupides niveleurs faisaient disparaître d'augustes édifices, ils respectaient la sainte. La Révolution, à peine victorieuse, s'en prend à la vierge de Nanterre elle-même. Le 4 avril 1791, l'Assemblée constituante décrète que la nouvelle basilique de Sainte-Geneviève deviendra, sous le nom de Panthéon, la sépulture des grands hommes.
Deux ans à peine après ce décret, par une orageuse nuit de thermidor, le cadavre putréfié de Marat sera porté au fracas du canon et à la lueur des torches, et placé auprès des restes de Mirabeau. L'année précédente, les jacobins avaient retiré de l'église la châsse de sainte Geneviève, pour la remettre au curé de Saint-Etienne-du-Mont. Trêve passagère! Les ornements du reliquaire devaient tenter la cupidité des vainqueurs. Le 9 novembre 1793, l'hôtel de la Monnaie reçoit la châsse de sainte Geneviève. Le procès-verbal de confiscation constate, dans un langage hideusement blasphématoire, que les spoliateurs trouvèrent dans le sépulcre intérieur plusieurs petits paquets contenant probablement des reliques, une fiole lacrymatoire, un stylet de cuivre, sans doute la fibule avec laquelle sainte Geneviève attachait ses vêtements ou retenait sa chevelure, enfin les ossements de la vierge de Nanterre, enveloppés de linge blanc. Dieu permit dans sa colère, et en punition d'un peuple infidèle et révolté, que les restes de la sainte subissent le contact de ces mains ensanglantées par le crime.
Mais un sacrilège plus odieux encore allait être commis. Le 21 novembre 1793, la Commune décrète que les reliques de saint Geneviève seront brûlées en place de Grève, à savoir, au lieu ordinaire de l'exécution des vulgaires criminels, "et cela, déclare l'arrêté révolutionnaire, pour expier le crime d'avoir servi à propager l'erreur et à entretenir le luxe de tant de fainéants." C'est en ces termes qu'Anaxagoras Chaumette résume la glorieuse histoire de sainte Geneviève. Et le procureur de la Commune ne se contente pas d'outrager la patronne de Paris, il condamne ses ossements à l'incinération. Le 3 décembre suivant, un bûcher, fait de chasubles, d'étoles, de chapes, de mitres, etc. se dresse devant l'hôtel de ville.
On y jette pèle-mêle les restes de la protectrice de Paris; puis, les nouveaux barbares, renouvelant l'attentat des Anglais contre Jeanne d'Arc, précipitent les cendres de la vierge libératrice dans la Seine.
En 1830, la Révolution profane de nouveau l'édifice consacré à sainte Geneviève. Des menaces sont proférées devant le temple. Une bande de forcenés vient saccager les objets du culte, et le ministre Laffite donne l'ordre de séquestrer la châsse. Quelques jours après, la croix est arrachée du dôme et le culte divin proscrit de la basilique, de nouveau transformée en Panthéon.
A ce châtiment infligé à la sainte s'ajoute une autre humiliation. Le 16 juillet 1831, une solennité maçonnique est célébrée sous les voûtes de l'église en l'honneur des mânes des "morts" de juillet 1830!... C'est en 1852 seulement que la bergère de Nanterre reprit possession de l'édifice, qui lui avait été consacré par le roi Louis XV. Pendant trente-trois ans, les cérémonies du culte s'accomplirent sans obstacle dans le sanctuaire construit par Soufflot. Après la guerre, sous les auspices de M. de Cumont, alors ministre des beaux-arts, les murailles s'enrichirent de peintures dues au pinceau de nos meilleurs artistes. Cette décoration n'était pas terminée quand, le 5 mai 1885, au lendemain de la mort de Victor Hugo, la Chambre, sur proposition de M. Goblet, ravit de nouveau le Panthéon au culte et décide de le transformer en un campo santo des grands hommes. La dépouille de M. Ernest Renan repose dans les caveaux, à côté du tombeau du poète des Odes et Ballades.
Les Fêtes de nos Pères, Oscar Havard, Mame, 1898.
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